Je suis faillible, mais Dieu reste fidèle
- Jésus-Christ, Roi des Nations
- 25 déc. 2019
- 6 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 août 2021
Texte de base: 2 Samuel 12, La Bible.
Après qu'il ait réussi à défier les prophètes du faux dieu Baal, le prophète Elie s'enfuit dans le désert sous les menaces de la reine Jézabel: « Que les dieux amènent sur moi le malheur, et pire encore si demain, à cette heure même, je ne t’inflige pas le même sort que tu as infligé à ces prophètes. » (1 Rois 19: 1-2). Elie prit peur et s'enfuit dans le désert où il tombe en dépression, au point de demander la mort à Dieu: "Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s'assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant: C'est assez! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères" (1 Rois 19: 1-2). Dans cette déclaration, un mot est assez marquant: "je ne suis pas meilleur que mes pères". Le prophète fait une comparaison entre ceux qui avant lui s'étaient détournés de Dieu et lui-même, pour réaliser qu'il n’est pas mieux qu'eux; Elie comprend alors qu'il est tout aussi faillible que celui qui s'est montré infidèle à Dieu. Quel choc! Que de découvrir que nous sommes aussi faible que celui que nous avons jugé (1). Mais ce choc doit justement provoquer en nous une sincère repentance (2) ce qui nous permettra encore de goûter à la miséricorde divine (3). Nous verrons ce cheminement au travers de l'expérience du roi David à un moment triste de sa vie terrestre.
1. Le danger de juger autrui
Le grand roi David avait beaucoup plu à l’Éternel à cause de sa grande foi. Cette foi avait propulsé le jeune berger à la royauté. Les années de cavale à cause de Saul qui cherchait à l'éliminer, les guerres menées contre de nombreux ennemis, les trahisons, la gouvernance des personnes qui se ralliaient à lui, autant de pressions à la fois spirituelles, psychologiques et physiques qui auraient pu faire craquer l'oint de Dieu. David avait pourtant tenu bon, puisqu'il est resté accroché à son Père céleste pendant toutes ces années.
Cependant, une fois la royauté acquise, voilà qu'une nouvelle tentation se présente à lui: David en se promenant le soir aperçoit une femme qui se baignait, et elle était belle à voir (2 Samuel 11: 2). En se renseignant, il découvre que c'est la femme d'un de ses fidèles soldats, Urie le Héthien. Il l'a fait appeler quand même, et couche avec elle. Plus tard, la femme d'Urie lui annonce qu'elle est enceinte. C'est alors que David fait tuer Urie pour cacher son crime, et prend Beth-Sheba pour femme (2 Samuel 11: 3 et s.).
Dieu semblait ne pas réagir jusque là. En réalité, il avait tout vu et cela lui avait déplu (2 Samuel 11: 27). C'est ainsi qu'il envoie le prophète Nathan pour faire réaliser à David son péché, avec cette petite histoire:

"L'Éternel envoya Nathan vers David. Et Nathan vint à lui, et lui dit: Il y avait dans une ville deux hommes, l'un riche et l'autre pauvre. Le riche avait des brebis et des bœufs en très grand nombre. Le pauvre n'avait rien du tout qu'une petite brebis, qu'il avait achetée; il la nourrissait, et elle grandissait chez lui avec ses enfants; elle mangeait de son pain, buvait dans sa coupe, dormait sur son sein, et il la regardait comme sa fille. Un voyageur arriva chez l'homme riche. Et le riche n'a pas voulu toucher à ses brebis ou à ses bœufs, pour préparer un repas au voyageur qui était venu chez lui; il a pris la brebis du pauvre, et l'a apprêtée pour l'homme qui était venu chez lui." (2 Samuel 12: 1-4).

La réaction du roi est immédiate: "La colère de David s'enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan: L'Éternel est vivant! L'homme qui a fait cela mérite la mort. Et il rendra quatre brebis, pour avoir commis cette action et pour avoir été sans pitié." (v. 5-6).
David n'avait pas encore réalisé qu'il était l'homme que Nathan décrivait; c'est pourquoi il avait été aussi dur dans son jugement. En effet, la tendance à juger autrui vient de ce que nous nous pensons meilleurs. Nous sommes loin d'imaginer être aussi faillible que celui/celle sur qui porte notre jugement, dans la plupart des cas, dur. Or un coupable ne peut juger un autre coupable, ni un accusé un autre accusé. Un tel procès n'aurait juridiquement parlant - ni moralement d'ailleurs - aucun sens. Pour qu'une sentence juridictionnelle ait de la valeur, il faut que celui qui la rende ait officiellement la qualité de juge, une qualité reconnue par l'Etat qui seul investit du pouvoir de juger. Autrement celui qui sans en avoir la qualité rend une décision supposée "de justice" est passible de poursuites judiciaires, et sa sentence n'aura aucune valeur. De même, devant Dieu - le seul juste juge (2 Thessaloniciens 1: 5, Psaume 119: 75) - l'on ne peut juger autrui puisque nous sommes également faillibles. Nous sommes en mesure de faire les mêmes erreurs voire pire.
- Romains 14 v. 4: "Toi, qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? Qu’il reste debout ou qu’il tombe, cela ne concerne que son maître ; d’ailleurs il restera debout, car le Seigneur a la force de le soutenir".
- Romains 14 v. 10-13: "Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant, dit le Seigneur, Tout genou fléchira devant moi, Et toute langue donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres".
- Mathieu 7 v. 1-5: "Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère."
2. La nécessaire repentance
Heureusement, David a eu l'humilité de reconnaître son erreur.
On le voit lorsqu'il épanche son cœur dans le psaume 51:

"O Dieu! aie pitié de moi dans ta bonté;
Selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions; Lave moi complètement de mon iniquité, Et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes transgressions, Et mon péché est constamment devant moi. J'ai péché contre toi seul, Et j'ai fait ce qui est mal à tes yeux, En sorte que tu seras juste dans ta sentence, Sans reproche dans ton jugement. (...)
Si tu eusses voulu des sacrifices, je t'en aurais offert; Mais tu ne prends point plaisir aux holocaustes. (...)"
Le psalmiste nous apprend par son expérience que l’Éternel hait cet affreux mélange, hélas si répandu, de l'iniquité avec la fête solennelle. Une multitude de sacrifices ne sert alors à rien, l'encens (symbole de l'adoration) dans un tel contexte est pour Lui une abomination (Esaïe 1 v 10-13: "Ecoutez la parole de l’Éternel, chefs de Sodome! Prête l'oreille à la loi de notre Dieu, peuple de Gomorrhe! Qu'ai-je à faire de la multitude de vos sacrifices? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes parvis? Cessez d'apporter de vaines offrandes: j'ai en horreur l'encens, les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités.).
En effet, les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé: il ne dédaigne pas un cœur brisé et contri (Psaume 51 : 17).
C'est ainsi que la joie du salut peut être retrouvée, laissant transparaître la fidèle miséricorde de notre Dieu.
3. La fidélité de Dieu.
Dans 1 Jean 1 v. 9, il est écrit: "Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité." Dieu s'est engagé à nous purifier par le sang de Jésus-Christ. Nous avons donc l'assurance de ce que rien ne peut nous séparer de son amour (Romains 8: 38). Dieu reste fidèle même dans nos infidélités : "Si, manquant à notre foi, nous devenons infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne pourra jamais se renier lui-même. Ce sont là des paroles entièrement dignes de foi." (2 Timothée 2: 12). Dès lors, comme David, "Approchons-nous donc avec confiance du Dieu puissant qui nous aime. Près de lui, nous recevrons le pardon, nous trouverons son amour, et ainsi, il nous aidera au bon moment." (Hébreux 4: 16).

Père, je te remercie de ce que Jésus soit mort pour que je ne sois plus condamné (e).Tu as effacé mes transgressions, alors, je choisi de marcher en nouveauté de vie; je choisis d'adopter ta nature sainte dans laquelle le péché est haï, et ta miséricorde à vivre et à partager. Merci parce que même lorsque je suis infidèle, tu restes fidèle. Au nom de Jésus j'ai prié. AMEN.
Courage, Jésus t'aime.
ESTELLE.
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