L'IMPORTANCE DE CROIRE EN LA RÉSURRECTION DE JÉSUS (2)
- Estelle Ndjengue.

- il y a 3 jours
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Le Seigneur Jésus a dit :
"En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit." (Jean 12.24)On peut tomber en terre en refusant de mourir. Cela bien sûr n’a pas vraiment de sens, car imaginons un grain de haricot, ou une pousse d’oignon enterrée, mais qui ne se décompose jamais. Malheureusement, il nous arrive en tant qu’être humain, ou enfant de dieu de refuser de mourir à nous-mêmes lorsque Dieu nous met dans des situations où nous devons lâcher prise sur quelque chose, de façon complète. Nous disons même parfois avoir lâché prise et pourtant, un de nos doigts tient encore le bout de la corde comme pour se rassurer.
Refuser de mourir à soi-même a pour conséquence en est la solitude, ou plus précisément, le sentiment de solitude, parce qu'on peut être physiquement seul mais spirituellement, Dieu est à nos côtés, comme il l'a été avec son Fils sur le chemin de croix. Il s’agit d’une solitude qui risque être chronique car Jésus a dit du grain qui ne meurt pas qu’il « reste » seul. Ce sera donc un état permanent pour celui qui refuse de mourir à lui-même, parce qu’il s’empêche de vivre le processus de résurrection qui passe forcément par « une mort » préalable. En revanche, si une fois que l'on est tombé en terre on accepte de mourir, alors, on portera beaucoup de fruits (même pour un peu de temps, on se sera senti seul).
Parfois, Dieu nous met dans des situations qui semblent humiliantes. C'est cela "tomber en terre". Mais si l'on opte pour l'endurcissement de son cœur, si l'on n'accepte pas humblement ce passage, cela prouve que même étant tombé en terre, l’on n’est pas mort, comme notre grain de haricot qui a refusé de se décomposer. A ce moment-là, au lieu que ce soit le fruit de l'humilité qui pousse en nous, ce sera plutôt l'amertume, précisément l'amertume d'avoir perdu ce à quoi on tenait, l'amertume d'être tombé en terre. Cette amertume, c’est aussi la corruption dont parle David dans Psaumes 16.10, si cette fois-ci nous prenons ce passage d'un point de vue spirituel et non plus seulement matériel (car on peut les prendre dans les deux sens).
La corruption de l'âme ici correspondrait donc à l'amertume que nous ressentons dans l'épreuve que nous traversons. Dès lors, on peut supplier Dieu de nous préserver de ce mauvais sentiment-là, tout en acceptant bien sûr de mourir à nous-mêmes une fois que nous sommes tombés en terre.
La même eau chaude qui est capable de ramollir une pomme de terre est capable aussi de durcir un œuf. Notre disposition de cœur dans l'eau chaude de l'épreuve déterminera la suite : si l'on deviendra mou pour Dieu (cœur de chair) ou si l'on deviendra encore plus dur (cœur de pierre) [1]. En effet, l'épreuve (image de l’eau chaude) vient parce que notre cœur est dur dans un domaine précis. C'est pour nous ramollir, pour nous rendre plus malléables entre ses mains que Dieu a besoin de nous mettre dans l’eau chaude de l’épreuve. Si nous optons pour la mort à soi une fois que l'on est tombé en terre, la corruption de l'amertume ou de l'endurcissement du cœur ne nous atteindra pas. Au contraire, ce sera la joie du Saint-Esprit qui nous envahira au milieu même de l'épreuve, parce que nous aurons cru en la résurrection. C'est la raison pour laquelle David dit dans Psaumes 16 (u même endroit où il dit à Dieu qu'il ne lui fera pas voir la corruption) :
« Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l'allégresse (...) Il y a d'abondantes joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite.» (Psaumes 16.9-11)Notons toutefois la grâce dont ces femmes au tombeau ont joui. Malgré leur incrédulité quant à la résurrection de Jésus, il leur permit d'être les premières témoins de cette résurrection et de l'annoncer. Quelle faveur. La femme est vraiment au bénéfice d la grâce divine. Elle ne mérite rien, elle peut même manquer parfois de foi, mais Jésus choisit de la bénir encore. C'est pourquoi, la femme doit être très humble devant Dieu.
Malheureusement, certains font pire que ces femmes disciples de Jésus qui sont allées au tombeau. En effet, ils refusent de reconnaitre les signes de la résurrection dans leur vie, après même avoir vu Jésus vivant. Ils restent insensibles aux encouragements de Dieu à la joie, parce qu'ils veulent conserver la tristesse, le souvenir de la souffrance de Jésus à la croix, le souvenir de leur propre souffrance liée ou non à des épreuves de la foi. C'est un piège, parce que c'est ainsi que la corruption s'empare aussi des cœurs.
D'autres personnes encore s'endurcissent parce qu'elles veulent absolument que l'on applaudisse leurs efforts pour avoir fait « les préparatifs funéraires pour Jésus ». Elles diront : « je n'ai quand pas fait tout cela pour rien ! 😩 », « j'ai souffert, j'ai bossé dur, j'ai dépensé, j’ai…pour rien ?!!!😠 ».
Au lieu de se réjouir de la résurrection de Jésus, ces personnes veulent s'enfermer dans la tristesse parce que leurs efforts se sont avérés inutiles. Ce n'est donc pas surtout Jésus qu'elles veulent glorifier, ou à qui elles veulent se soumettre, mais ce sont leurs propres efforts, leurs propres services qu’elles veulent faite valoir. En bref ce sont eux-mêmes qu'elles veulent qu'on félicite. Et pourtant, les femmes qui sont allés au tombeau dans Luc 23 avaient abandonné leurs aromates et parfums et tout ce que cela représentait, pour se réjouir de la résurrection de Jésus. Leur maitre était toujours vivant, et désormais, c'était la seule chose qui comptait pour elles.
Nous faisons tellement de choses croyant bien agir, et cela arrive à tout le monde de se tromper. Mais lorsque l'on devient amer en réalisant que nos efforts ont été finalement inutiles, cela montre que nous avons marché non par la grâce, mais par la loi. Nous pensions que Dieu nous agréerait parce que nous aurons œuvré pour Lui, alors qu'en vérité, nous œuvrons pour Lui parce qu'il nous a déjà agrées en Jésus-Christ. C'est l'inverse. Ce ne sont donc pas les œuvres que nous-mêmes nous voulons accomplir pour soi-disant le servir, lui faire plaisir, qu'il recherche ; mais ce sont les œuvres qu'il a lui-même choisies que nous fassions, et qu'il a Lui-même préparées d'avance, que nous devons effectuer.
Ephésiens 2.10 : "Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions."Un peu plus tôt, Paul dit encore :
"Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu. Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie." (Ephésiens 2.8-9)Croire en la résurrection de Jésus-Christ, c'est se placer sur le terrain de la grâce. C'est se reposer de vains efforts en acceptant simplement l'effort de Jésus. C'est croire que c'est l'effort de Jésus qui nous bénit, qui nous libère, qui nous élève, qui nous sauve. C'est porter le vêtement de la joie du salut. C'est vivre le repos du septième jour, qui nous permet d'aller jusqu'au bout de notre marche avec Lui.
PRIERE/Père céleste, j'accepte de renoncer à ce à quoi tu me dis de renoncer pour vivre cette ou ces différentes résurrections. Je renonce au vêtement de deuil avec son lot de tristesse et d'amertume, et j'accepte de revêtir le vêtement de ta joie et ta consolation, que donne ton Saint-Esprit. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.
[1] Ezechiel 36.26 : « Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair.»



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