À L'APPARENCE OU AU COEUR?
- Estelle Ndjengue.

- il y a 5 jours
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Dieu dit à son prophète, alors que ce dernier s'apprêtait à oindre un autre que l'élu (David) comme futur roi d'Israël :
« Ne prête pas attention à son apparence et à sa grande taille, car je l'ai rejeté. En effet, l’Eternel n’a pas le même regard que l’homme : l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Eternel regarde au cœur. » (1 Samuel 16.7)Malheureusement, c'est un fait. L'être humain a la fâcheuse tendance à s'arrêter aux apparences quand il analyse les choses ou quand il prend des décisions. Il fait de ses yeux la référence de ses jugements; et pourtant, Dieu a clairement dit que c'est du cœur que viennent les sources de la vie.
Proverbes 4.23 : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie.»Si c'est du cœur que jaillissent les sources de la vie et non de nos yeux, nous ne pouvons pas nous arrêter à ce que nos yeux voient pour émettre des jugements. En plus de cela, l'apparence est facilement manipulable, surtout de nos jours. Dès lors, il devient aisé de s'appuyer sur des éléments trompeurs pour juger, penser ou prendre des décisions.
En pratique, voilà comment cela se présente : nous avons tendance à nous frustrer lorsque certaines choses à nos yeux n'avancent pas, alors que Dieu et en train de travailler en coulisses. Il travaille peut-être sans bruit, mais il travaille quand même, et son œuvre évolue sûrement. Lorsqu'une femme tombe enceinte, le bébé qui est en elle grandit pendant neuf mois. Mais cette croissance est silencieuse. On constate simplement que le ventre grossit, mais jamais ce ventre ne fait de bruit. En tout cas, vous n'entendrez jamais le bébé : « je suis entrain de grandir!». Nous ne savons donc pas comment ses os se forment dans le sein maternel, ni ses membres, ni ses cheveux, etc. Nous le verrons directement formé le jour de son accouchement. Il en est de même avec Dieu. Très souvent, ses projets croissent silencieusement, à l'abri de certains regards; mais viendra le jour de « l'accouchement » où nous constaterons que depuis longtemps ou depuis quelques temps, il préparait quelque chose de merveilleux.
Ce n'est pas parce que nous ne voyons jamais une personne « travailler » en public, sous les regards de tous qu'elle est « paresseuse ». Certaines personnes sont mandatées par Dieu pour travailler en coulisses, là où personne ou très peu de personnes la voient. Il arrive même que ce soient elles qui fassent la part du travail la plus grande, mais leur humilité peut être prise pour de la paresse ou de l'indifférence, tout simplement parce qu'elle servent à l'abri des regards.
En revanche, il y en a qui sont célébrés par le monde parce qu'on les voit s'acharner au travail, parce qu'on peut témoigner qu'on les a vus à l'œuvre. On entendra par exemple ce type d'expression : « toi tu ne fais rien, puisque moi je ne t'ai jamais vu faire.../on ne t'a jamais vu faire ». Or «je» et «on» ne sont pas « Dieu » qui voit tout. «Je» et «on» sont limités. Il ne peuvent être partout pour savoir si un tel fait ou ne fait jamais. Seul Dieu est omniprésent.
En un mot, pour l'Homme, vous êtes productifs lorsqu'on vous voit faire, et improductif lorsqu'on ne vous voit pas faire. Mais pour Dieu, vous êtes productif lorsque Lui-même vous juge productif, et il Dieu voit tout, même ce qui est à l'abri des regards.
Le petit David était berger lorsque Samuel le prophète était venu chez son père pour l'oindre comme roi d'Israël. Il n'avait même pas été invité lorsque l'homme de Dieu est arrivé, parce qu'aucun membre de sa famille ne misait sur lui. Et pourtant, David était depuis un moment à l'école de Dieu. Il était entrain d'être préparé en tant que guerrier et roi. Personne ne l'avait vu combattre l'ours ou le lion qui venaient pour attaquer ses brebis, alors c'était l'entraînement du Saint-Esprit pour affronter Goliath et les autres ennemis d'Israël. Comme personne ne l'avait jamais vu dans la salle d'entraînement du Saint-Esprit, parce qu'elle était à l'abri des regards, il fut méprisé lorsqu'il se proposa d'affronter Goliath quand tous les soldats fuyaient.
1 Samuel 17.32-37 : "32David dit à Saül : « Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Moi, ton serviteur, j’irai me battre contre lui. » 33Saül dit à David : « Tu ne peux pas aller te battre contre ce Philistin. Tu n’es qu’un enfant, alors que lui, il est un homme de guerre depuis sa jeunesse. »
34David dit à Saül : « Ton serviteur gardait les brebis de son père. Quand un lion ou un ours venait pour en enlever une du troupeau, 35je courais après lui, je le frappais et j'arrachais la brebis de sa gueule. S'il m’attaquait, je l’attrapais par la gorge, je le frappais et je le tuais. 36C'est ainsi que ton serviteur a frappé le lion et l'ours, et ce sera aussi le sort du Philistin, de cet incirconcis, car il a insulté l'armée du Dieu vivant. » 37David ajouta : « L'Eternel m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, et il me délivrera aussi de ce Philistin. »"Le mépris est souvent le lot de ceux qui sont formés par Dieu à l'abri des regards, dans le secret, là où personne ne voit. Seuls ceux qui sont dans une communion vivante avec Dieu et/ou qui regardent au cœur, pourront discerner l'élection de Dieu sur ces apprentis de l'ombre. Celui qui ne regarde qu'à l'apparence ne le pourra pas. Il s'arrêtera à ce que ses yeux voient. Il focalisera sur un CV, sur des ouï-dire, et à la fin, son jugement est erroné.
L'un des fruits du Saint-Esprit, c'est la marche dans la profondeur, car Dieu n'est pas dans le superficiel. Il regarde à ce qui est profondément caché; non pas juste à la partie charnelle des choses, mais à la partie spirituelle qui est plus profonde. C'est pourquoi l'apôtre Paul a pu dire :
« Ainsi, désormais nous ne jugeons plus personne d’après des critères purement extérieurs, à la manière du monde. Autrefois notre jugement sur le Christ lui-même se basait sur son apparence extérieure ; ce que nous pensions de lui s’inspirait des points de vue du monde, mais maintenant, nous le connaissons d’une tout autre manière.» (2 corinthiens 5.16)Justement, les gens de Nazareth n'avaient pas pu recevoir de Jésus la bénédiction qu'il avait en provision pour eux, parce qu'ils l'avaient jugé selon la chair.
Matthieu 13.54-58 : "Il se rendit dans sa patrie, et il enseignait dans la synagogue, de sorte que ceux qui l'entendirent étaient étonnés et disaient : « D'où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? 55N'est-il pas le fils du charpentier ? N'est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude ne sont-ils pas ses frères ? 56Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D'où lui vient donc tout cela ? » 57Et il représentait un obstacle pour eux. Mais Jésus leur dit : « Un prophète n'est méprisé que dans sa patrie et dans sa famille. » 58Il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit à cause de leur incrédulité."La familiarité rime généralement avec le focus sur les apparences. On n'arrive plus à apprécier notre prochain pour qui il est vraiment en Christ, mais pour ce qu'il semble être à nos yeux. Ainsi, s'arrêter aux apparences peut nous faire perdre certaines bénédictions. En revanche, regarder au cœur nous aidera toujours à nous connecter aux bonnes personnes, à être au bon endroit, au bon moment. S'arrêter aux apparences peut nous faire pécher par notre langue, ou même simplement dans notre cœur à cause du mépris. Mais regarder au cœur nous fait marcher dans la vérité. Celui qui regarde au cœur et non pas seulement aux apparences est agréable à Dieu, puisqu'il agit comme Dieu Lui-même qui regarde au cœur.
PRIÈRE/Père céleste, pardonne-moi pour toutes les fois où je t'ai méprisé Toi, ou mon prochain, parce que j'ai focalisé sur ce que j'ai vu ou même senti, sur ce que ma chair a perçu, et non sur ton regard à toi. Donne-moi un cœur qui regarde non pas à ce qui est apparent, mais à ce qui est dans l'esprit. Donne moi un cœur qui regarde au cœur. Au nom de Jésus je prie. Amen.





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