RECHERCHONS L'INTIMITÉ AVEC LE SAINT-ESPRIT.
- Estelle Ndjengue.
- 13 mai 2023
- 33 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 août 2023
INTRODUCTION
Dans le livre de Zacharie 4 v. 6, il est écrit :
“Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées.”
Or c’est à propos de ce même Esprit que le Fils de Dieu avait dit à ses disciples,
“Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement (…)” (Jean 16 v 7).
En général, lorsque vous vous retirez pour laisser la place à un autre personne, c’est que cette dernière est vraiment très importante. Dieu le Fils est monté aux cieux, s’est assis à la droite de Dieu le Père (1), afin que Dieu l’Esprit prenne la relève. La place du Saint-Esprit dans notre relation avec Dieu est donc d’une importance capitale. On ne peut le négliger. En effet, le Saint-Esprit est le but ultime du sacrifice de Jésus. C’était pour que nous marchions dans la vie de son Esprit qu’il est mort et ressuscité. Ne loupons donc pas ce coche, mais désirons ardemment l’intimité avec le Saint-Esprit de Jésus-Christ.
PROPULSION SPIRITUELLE MAI 2023, C'EST PARTI!
JOUR 1/LA RÉVÉLATION DE LA PAROLE PAR LE SAINT-ESPRIT
2 Corinthiens 10 v. 6-10 : “6Cependant, c'est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n'est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ; 7nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, 8sagesse qu'aucun des chefs de ce siècle n'a connue, car, s'ils l'eussent connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. 9Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. 10Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu.”
Si nous ne voyons qu’à son apparence la bible est un simple livre, assemblage volumineux de témoignages, instructions, prophéties etc. Or c’est exactement sous cet angle que certains l’abordent malheureusement. Ils essaient de la comprendre comme l’on chercherait à comprendre une science exacte, sur la base de données humaines (expériences passées, opinions personnelles, théorie d’un tel, ressentis, etc). Seulement, la parole de Dieu comme son nom l’indique n’est pas la parole d’un simple être humain. Seul l’auteur d'un livre peut vous expliquer le sens des mots qu’il a employés et du message final qu’il cherche à faire passer. C’est ce qui fait d’ailleurs l’objet d’un des problèmes de communication dans nos rapports sociaux. Lorsque nous recevons un message d’une personne, nous avons tendance à l'interpréter à notre manière. Or il vaut mieux que ce soit l'expéditeur du message que vous ayez reçu qui vous explique comment vous devez comprendre son message; dans le cas contraire, vous ne pourrez jamais appliquer comme il le souhaite ses directives. De ce fait, seul Dieu lui-même qui a donné sa parole, est en mesure de vous l’interpréter comme il l’entend pour que vous puissiez pratiquer ces paroles comme il le souhaite. Il est anormal que celui qui reçoit le message impose son interprétation du message à l’émetteur puisqu’il n'en est que le récepteur, et que ce sont aux instructions de l’émetteur qu’il doit obéir. De même, il est anormal d’imposer à Dieu notre interprétation de ses directives, parce que c’est nous qui obéissons, et c’est lui qui instruit.
Voilà donc un domaine sur lequel le Saint-Esprit joue un rôle capital. C’est lui qui révèle ce qui est caché dans la parole de Dieu. C’est lui seul qui peut lever le voile sur un passage biblique, un mot, un texte dont nous avons du mal à percer le mystère. C’est lui seul qui peut vous montrer dans quel sens vous devrez prendre tel passage par rapport à votre vie personnelle, et par rapport à telle saison de votre vie. Ainsi dit, vous ne pouvez interpréter la parole de Dieu sous la forme d’étiquettes ou de codes d’interprétation que vous aurez vous-même créés.
Cas pratiques.
Exemple 1
Imaginons qu’au mois de Janvier, vous consultiez le Saint-Esprit pour savoir si vous devez donner une réponse positive ou non par rapport à une proposition qui vous est faite. Au fond, vous avez envie de dire oui, mais vous voulez quand même vous assurez que Dieu soit d’accord. En priant, vous tombez sur le livre de proverbes 7 v. 1-5:
“1Mon fils, retiens mes paroles, et garde avec toi mes préceptes. 2 Observe mes préceptes, et tu vivras ; garde mes enseignements comme la prunelle de tes yeux. 3 Lie-les sur tes doigts, écris-les sur la table de ton cœur. 4 Dis à la sagesse : tu es ma sœur ! Et appelle l'intelligence ton amie, 5 pour qu'elles te préservent de la femme étrangère, de l'étrangère qui emploie des paroles doucereuses.”
Après cette lecture, vous ne vous sentez plus rassuré par rapport à la proposition qui vous a été faite, et vous préférez laisser tomber.
Quelques mois plus tard, en novembre, vous avez une décision à prendre sur une autre proposition, mais vous avez envie de décliner. Vous demandez quand même à Dieu ce qu’il en pense. Une fois de plus, vous tombez sur proverbes 7 v. 1-5 que vous aviez reçu en janvier dans un autre contexte. Aussitôt vous pensez que votre mauvais ressenti se confirme tout simplement parce qu'en janvier, Dieu vous avait dit au travers de ce passage, que la proposition qui vous avait été faite en début d’année était dangereuse.
Cependant, cette fois-ci, Dieu vous donne Proverbes 7 v. 1-5, non pas pour vous dire que la nouvelle proposition est dangereuse, mais plutot pour vous révéler que la femme étrangère (image de la séduction de Satan) est entrain de vous donner de faux sentiments de méfiance pour vous empêcher de répondre positivement à une opportunité que Dieu vous donne. Ce qui signifie que l’opportunité vient effectivement de Dieu mais Satan essaie de vous séduire en suscitant de mauvais sentiments, vous faisant en plus croire que vous avez bien discerné. Ce n’est pas parce que la connotation générale d’un passage biblique parle d’un danger que le danger est extérieur à vous; Dieu peut vouloir plutôt pointer du doigt une mauvaise prédisposition de votre cœur à écouter sa voix, sachant qu’il vous a déjà parlé. Or cette mauvaise prédisposition de cœur, c’est aussi un danger, un pire danger d’ailleurs puisque le cœur est la source de la vie (proverbes 4 v 23).
Exemple 2:
Jacqueline veut se marier et reçoit une demande en mariage de Paul. En réalité, cette demande ne vient pas de Dieu, mais Jacqueline est tellement excitée à l’idée de se marier que même lorsqu’elle va consulter le Seigneur pour savoir ce qu’il en est, elle n’est pas vraiment disposée à recevoir une réponse négative. Dieu voit dans le cœur de sa fille qu’elle veut dire “oui” à Paul uniquement parce qu’elle est déjà pressée de se marier; pourtant, il avait prévu qu’elle passe un an de plus dans le célibat, afin de restaurer son cœur encore blessé. D’ailleurs, Dieu lui donnait constamment ce passage quand elle priait avant la demande en mariage:
Esaïe 41 v. 18 : “Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des vallées ; Je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d'eau”.
En réfléchissant, Jacqueline se dit toute enthousiaste : “ah!Je suis sûre que comme Dieu me dit toujours qu’il fera jaillir des fleuves sur les collines, des sources au milieu des vallées, et qu'il changera le désert en étang, c’est que c’est positif par rapport à la demande en mariage de Paul! Sûrement qu’il parle de la sécheresse de mon célibat et il dit que le mariage va faire jaillir des fleuves dans ma vie!”
Seulement, Dieu faisait une promesse à Jacqueline selon laquelle il voulait restaurer son cœur et la remplir de son Saint-Esprit, ce qui est prioritaire par rapport à son mariage, dont le temps n’était pas encore arrivé. Dieu faisait donc allusion à l’effusion du Saint-Esprit quand il parlait à Jacqueline. Mais étant donné que Jacqueline avait déjà fait son choix et ne voulait surtout pas entendre Dieu lui dire “non” par rapport à Paul, elle avait interprété Esaïe 41 v. 18 comme cela l’arrangeait dans la chair.
Exemple 3.
Jonas vient d’arriver dans la cellule de prière que Tom dirige. Bien que le jeune homme semble sérieux et solide dans sa foi en Jésus, le courant ne passe pas entre les deux frères en Christ. Tom est dérangé par cette situation qui n’est plus tenable. Parce qu’il a le don du discernement des esprits, il se dit : "sûrement que ce Jonas n’est pas clair”. Il soupçonne déjà l'intégrité de Jonas, mais va quand même prier Dieu pour être éclairé. Le Saint-Esprit lui donne proverbes 27 v 4 :
“La fureur est cruelle et la colère sans retenue, mais qui tiendra devant la jalousie ?”
A ce moment-là, Tom se dit : “ah ah! je le savais; ce frère en fait est jaloux de moi sûrement, c’est pourquoi ça ne passe pas entre nous. Dieu vient de me le confirmer! Il y avait bien quelque chose qui clochait avec lui, j’en étais sûr!” En réalité, Dieu ne parlait pas de Jonas, mais de Tom dans proverbes 27 v 4. Il révélait à Tom qu’il était jaloux de ce nouvel arrivant, parce qu’il avait peur de sa consécration à Dieu. Il se sentait gêné en tant que responsable de cellule, et craignait que les gens se tournent désormais vers Jonas; ce n’était ni le but de Dieu ni celui de Jonas, mais cette circonstance était l’occasion pour Dieu de révéler à Tom qu'il fallait qu’il grandisse en humilité, et renonce à la jalousie.
Vous remarquerez que dans chacun des exemples, l'état de cœur des personnes a beaucoup influencé la manière dont elles ont interprété la parole de Dieu. C’est la raison pour laquelle lorsque nous venons à Dieu pour lui demander conseil, il faut que nous ayons le cœur pur, c’est-à-dire dépourvu de tout a priori; Le cœur pur n’a pas d’arrière pensée; il est prêt à obéir à Dieu quelque soit la réponse qu’il donnera; le cœur pur est comme un objet transparent au travers duquel vous pouvez voir facilement; c’est pourquoi ce sont les cœurs purs qui verront Dieu;
Matthieu 5 v 8 : “Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !”
Si vous demandez au Saint-Esprit le sens de sa parole avec un cœur pur, soyez sûr que vous verrez Dieu; autrement dit, vous comprendrez exactement ce qu’il veut dire comme il le faut. Dans les exemples ci-dessus, vous remarquerez que les personnes avaient déjà un a priori lorsqu’elles sont venu demander conseil à Dieu, et étaient très peu disposées à interpréter les choses autrement; c’est pourquoi leurs interprétations des versets que le Saint-Esprit leur donnait, avaient été erronées.
Laissons aussi Dieu guérir notre âme, car la santé de celle-ci influe sur l'interprétation que nous donnons à la parole de Dieu. Plus l'âme est malade, moins le cœur saisira clairement la pensée de Dieu, d’où l'importance de la guérison intérieure.
Faire de la place aux confirmations. Pour éviter ce genre d’erreurs, en plus de s’assurer des bonnes prédispositions de son cœur et de laisser Dieu nous guérir intérieurement, il ne faut pas hésiter à prendre du temps pour laisser Dieu vous confirmer autrement ce qu’il vous a dit. Les confirmations de Dieu font souvent office d’interprétation par son Saint-Esprit, de la parole qu’il vous a donnée. Voilà comment nous permettons à Dieu d'interpréter lui-même ses directives.
Par ailleurs, la vie de l’Esprit ne s'improvise pas, mais elle se cultive. N’attendez donc pas toujours d’avoir un problème pour chercher la face de Dieu, car en agissant ainsi, vous avez plus de risques de vous tromper sur l'interprétation à donner aux passages bibliques que vous recevrez, quand vous chercherez conseil auprès de Dieu. En revanche, si vous êtes habitué à communier avec le Saint-Esprit, il vous sera plus difficile de vous tromper; votre esprit sera constamment illuminé et vif; vous prendrez même moins de temps pour saisir ce que le Saint-Esprit veut vous dire, contrairement à une personne qui ne cultive pas la marche avec le Saint- Esprit. Une bonne vie de prière par l'Esprit vous aidera dans ce sens.
Ephésiens 6 v 18 : “Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints.”
Prière : Saint-Esprit de Dieu, à partir d’aujourd’hui, je ne veux plus interpréter ta parole avec ma propre sagesse, mais je te laisse toi-même m’enseigner sur la manière dont je devrais la comprendre. Amen.
JOUR 2/DES FLEUVES D'EAU VIVES COULERONT DE VOTRE SEIN
Jean 7 v. 37-39 : “37Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, debout, s'écria : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive. 38Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de lui, comme l’a dit l'Ecriture. » 39Il dit cela à propos de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui. En effet, l'Esprit [saint] n'avait pas encore été donné parce que Jésus n'avait pas encore été élevé dans sa gloire.”
Une promesse
Par la bouche de plusieurs prophètes, Dieu avait promis qu’il ferait couler ses eaux vives pour restaurer son peuple.
Esaïe 12 v 3 : “Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut”
Esaïe 44 v 3 : “Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée; je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons.”
Le prophète Ezéchiel avait eu la grâce de voir en vision cette eau vive qui coulait du temple de Dieu, et qui se répandant comme un torrent, donnait la vie à tout ce qui était mort sur son passage. C’était l’image du Saint-Esprit.
Ezéchiel 47 v 5-9 : “5 Il mesura encore mille coudées; c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car l'eau était si profonde qu'il fallait y nager; c'était un torrent qu'on ne pouvait traverser. 6 Il me dit: As-tu vu, fils de l'homme? Et il me ramena au bord du torrent. 7 Quand il m'eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d'arbres de chaque côté. 8 Il me dit: Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer; lorsqu'elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines.
9 Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent.”
De là, on comprend que le Saint-Esprit est prêt à se déverser avec abondance sur chacun d’entre nous. Il y a seulement une condition qu’a posé Jésus : “celui qui croit en moi” (Jean 7 v 38).
Que signifie “croire” en Jésus?
Certaines personnes peuvent ressentir une frustration parce qu’elles estiment avoir cru en Jésus, pourtant leur vie spirituelle est plus ou moins sèche; elles ne vivent pas concrètement les torrents du Saint-Esprit.
La réponse à cette situation se trouve dans le mot “croire”. Comment a t-on cru en Jésus? Puisqu’il ne peut mentir, l’absence de la vie de l’Esprit révèle un défaut dans la foi que nous affirmons avoir en lui. En réalité, bien souvent, lorsque nous disons “croire” en Jésus, nous nous plaçons sur un terrain simplement superficiel : il nous a été prêché que c’est Jésus qui donne le salut, et nous avons intellectuellement accepté ce fait; nous avons aussi peut-être vécu quelques miracles venant de lui (provision divine, guérison, etc), et sur cette base factuelle, nous estimons que Jésus est réel.
Cependant, “croire” en Jésus, c’est plus que cela; “croire” en Jésus suppose qu’il faille être persuadé du fond du coeur que ce qu’il dit d'être et ce qu’il dit de faire, c’est cela même qui est vrai, c’est cela même qui va nous libérer. “Croire” en Jésus, ce n’est pas simplement adhérer de façon objective à une sorte de foi collective, mais c’est sur un plan subjectif, lui donner du crédit. En un mot, qu’est ce que Jésus vous a dit de faire, à vous personnellement, pour le suivre? L'avez-vous fait? Si non, vous n’avez pas vraiment cru en lui.
Judas, le disciple qui avait trahi Jésus était convaincu qu’il existait et qu’il faisait plein de miracles; il était convaincu que Jésus prêchait bien et qu’il était juste; cette conviction-là venait du simple fait qu'il avait vu Jésus à l'œuvre de ses propres yeux. Il l’avait côtoyé et avait vu son intégrité. Cependant, Judas comme tout le monde, avait sûrement dans sa vie personnelle un pas de foi à faire pour attester que Jésus est le vraiment le Seigneur de sa vie. En effet, vous pouvez appeler Jésus “Seigneur” sans qu’il soit forcément “votre” Seigneur, un peu comme s’il n’est le seigneur que des autres. Jésus n’a pas finalement été pour Judas un seigneur personnel, même s’il pouvait l’appeler “Rabbi” (Maître) comme les autres; c’est la raison pour laquelle il avait osé lever le poing contre lui, en le trahissant. Peut-être que ce pas de foi personnel qu’il avait à faire pour “croire” consistait à “renoncer à la cupidité” puisque c’est cela qui avait été en fin de compte sa pierre d’achoppement.
À chacun d’entre nous, Jésus demandera un pas de foi personnel pour le suivre, et ce n’est qu’en obéissant à cette instruction particulière que nous manifesterons notre foi en lui. C’est cela le sens plus profond de “croire”. Par exemple, à l’un Jésus dira “vend tous tes biens, donne le aux pauvres et suis moi” (matthieu 19 v 21). À l’autre, il dira plutôt “quitte ta famille, quitte ta patrie, quitte la maison de ton père et va dans un pays que je montrerai” (Genèse 12 v 1). À un autre encore, il ne donnera peut-être pas les mêmes instructions, mais il dira “renonce à tel péché”, "va dans telle église", etc. Même si elles semblent différentes, toutes les instructions que Jésus donne aux uns et aux autres se ramènent à une seule finalement, qui est de le suivre. Chacune de ces instructions en apparence différentes, équivalent toutes à “croire en Jésus”. Ainsi dit, celui à qui Jésus dira “vends tous tes biens, donne et le aux pauvres et suis-moi”, et qui n’obéit pas, n’aura pas vraiment cru en Jésus; dans tous les cas, cette personne fera obstacle à la vie de l’Esprit en lui, car le Saint-Esprit se manifeste comme un torrent quand nous glorifions Jésus. Celui à qui Jésus dira “renonce à tel péché” et qui ne le fait pas, ne verra pas non plus les torrents d’eau vive de l’Esprit. Celui à qui Jésus a dit “quitte ta famille, ta patrie, la maison de ton père et va dans un pays que je te montrera” et qui ne le fait pas, lui non plus n’aura pas vraiment cru en Jésus dans sa vie personnelle; dans son cas aussi, il empêchera le Saint-Esprit de déborder en lui.
Cela ne veut pas dire que Dieu n’agira jamais dans la vie de telles personnes puisque de toute manière Dieu déverse sa pluie sur les bons comme sur les mauvais (Matthieu 5 v 45). Cependant, il y a une dimension de l’Esprit dont on se prive lorsqu’on ne croit pas qu’en pratiquant une instruction que Jésus nous a donné personnellement, nous faisons bien; en effet, la désobéissance ne glorifie pas Jésus, or le Saint est venu pour glorifier Jésus. Mais si nous faisons confiance à Jésus par rapport à ce qu’il attend de nous concrètement, assurément nous le glorifierons, et assurément, le Saint-Esprit fera couler ses eaux vives de notre sein.
Peu importe les saisons
Zacharie 14 v 8 : “Ce jour-là, de l’eau vive sortira de Jérusalem et coulera, une moitié vers la mer Morte, l’autre moitié vers la Méditerranée. Ce sera le cas été et hiver.”
Dieu promet que le Saint-Esprit débordera quelque soit la saison; en été quand il fait beau, comme en hiver lorsque le temps est plus rude. Autrement dit, si nous croyons en Jésus, les fleuves du Saint-Esprit jailliront incessamment de notre être intérieur, que les circonstances nous soient favorables ou pas: en bonne forme physique ou non, très occupé ou non, avec ou sans argent, avec ou sans famille, avec ou sans amis, avec ou pas d’aide humaine, le Saint-Esprit continuera de déborder. C'est pourquoi, il vaut mieux ne pas murmurer contre Dieu à cause d’un quelconque inconfort, parce que ce n’est pas le confort qui conditionne la vie de l’Esprit; c’est simplement notre disposition de cœur à laisser Jésus vivre en nous.
Galates 2 v 20 : “J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi;”
2 corinthiens 12 v 7-10 : “7Et pour que je ne sois pas rempli d'orgueil à cause de ces révélations extraordinaires, j’ai reçu une écharde dans le corps, un ange de Satan pour me frapper et m'empêcher de m'enorgueillir. 8 Trois fois j'ai supplié le Seigneur de l'éloigner de moi, 9 et il m'a dit : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. » Aussi, je me montrerai bien plus volontiers fier de mes faiblesses afin que la puissance de Christ repose sur moi. 10 C'est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les insultes, dans les détresses, dans les persécutions, dans les angoisses pour Christ, car quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
Prière: Seigneur Jésus, merci pour ta volonté de déverser les eaux de ton Esprit en moi; je te laisse vivre comme tu le souhaites en moi afin que le Saint-Esprit coule comme un torrent. Amen.
JOUR 3/L'ÉCOUTE DE DIEU, CANAL DE DISPENSATION DU SAINT-ESPRIT.
Actes 10 v 44 : "Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole."
Nos oreilles sont des portes spirituelles, car la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu (Romains 10 v 17). À ce titre, elles sont un moyen par lequel Dieu peut et veut déverser son Saint-Esprit sur nous. Le refus de tendre son oreille à la voix de Dieu équivaut alors à refuser de recevoir le Saint-Esprit. Autrement dit, plus nous écoutons Dieu, plus nous permettons à son Saint-Esprit d'entrer dans notre esprit. Moins nous écoutons Dieu, moins nous nous disposons à recevoir la puissance de son Esprit. Lorsque Pierre prêchait dans la maison de Corneille qui avait rassemblé amis et famille pour entendre le message de l'Evangile (Actes 10 v 24), il est écrit que le Saint-Esprit descendit sur "tous ceux qui écoutaient la parole". Nous ignorons le nombre exact de personnes qui étaient présentes lors de la prédication de Pierre. En revanche, il est évident qu'on ne parle pas seulement de ceux qui étaient présents chez Corneille, mais plutôt de ceux qui écoutaient. En vérité, vous pouvez être présent à un rassemblement sans forcément prêter l'oreille au discours qui y est donné, par exemple parce que votre esprit est ailleurs, ou tout simplement parce que votre cœur est fermé à la parole qui est annoncée. On peut donc "entendre" quelqu'un parler sans toutefois "écouter" le message de cette personne. "Entendre" suppose la simple perception de sons qui émanent d'une voix, mais "écouter" suppose d'accepter dans son cœur le message entendu ; c'est le valider, c'est y donner du crédit dans l'optique de s'y conformer en pratique. Lorsque nous allons à un rassemblement où le message de Dieu est donné, le Saint-Esprit est déjà prêt à descendre sur l'auditoire, mais pas sur n'importe qui dans l'auditoire : il descend surtout sur ceux qui écoutent vraiment, car l'écoute attentive de la parole de Dieu ouvre la porte à l'effusion du Saint-Esprit dans notre esprit. C'est pourquoi la Sagesse de Dieu dit dans proverbes 1 v 23 :
"Tournez-vous pour écouter mes réprimandes ! Voici, je répandrai sur vous mon esprit, Je vous ferez connaître mes paroles…"
Dans ce contexte-ci, la Sagesse fait des réprimandes à celui qui lui ferme son cœur, tout simplement parce que le Saint-Esprit s'apprête à se déverser sur ce rebelle. Écouter la voix de la Sagesse permettra donc au Saint-Esprit d'entrer en vous. Chaque fois que la parole de Dieu s'apprête à être libérée, le Saint-Esprit lui, s'apprête à entrer en action. Dans Genèse 1 v 2-3 nous lisons ceci :
"2La terre était informe et vide : il y avait des ténèbres à la surface de l'abîme, et l'esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux. 3Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut".
Remarquons que juste avant que Dieu ne libère la parole "que la lumière soit", le Saint-Esprit se mouvait déjà au-dessus des eaux. Il était donc prêt à entrer en action, n'attendant que la proclamation de la parole de Dieu. C'est encore de cette manière qu'il fonctionne aujourd'hui. Chaque fois que Dieu est sur le point de libérer un message au travers de ses serviteurs, le Saint-Esprit est déjà prêt pour entrer dans la vie de ceux qui écoutent. Malheureusement, cela ne sera pas possible si celui à qui est destiné le message refuse de l'écouter, puisque le Saint-Esprit est un gentleman ; il ne force jamais la main. On comprend mieux pourquoi Jésus a dit :
"Faites donc bien attention à la manière dont vous écoutez, car on donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas on enlèvera même ce qu'il croit avoir. »" (Luc 8 v 18).
L'écoute de Dieu augmente alors notre richesse en Christ, mais refuser d'écouter Dieu fait perdre ce qu'on a (ou qu'on croit avoir). Or le Saint-Esprit est la véritable richesse que Dieu accorde en héritage, à ceux qui ont accepté son Fils Jésus comme leur sauveur et seigneur. Si nous voulons donc maintenir notre couronne, écoutons toujours la voix de l'Esprit saint; notre lampe restera constamment allumée, et nous pourrons voir l'Époux (Christ Jésus) quand il reviendra.
Apocalypse 3 v 11- 13 (message de Jésus à l'église de Philadelphie) : "11Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. 12Celui qui vaincra, je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. 13Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées."
Prière : Saint-Esprit, je me dispose à écouter ce que tu as à me dire. Amen.
JOUR 4/LAISSEZ LE SAINT-ESPRIT SOUPIRER PAR VOUS
Romains 8 v 26 : "De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables".
La bonne prière n'est pas celle qui est remplie de mots intellectuellement préparés, mais c'est celle qui est faite par le Saint-Esprit Lui-même. Connaissant les profondeurs de Dieu, seul lui est en mesure de prier selon les attentes du Père. De nous mêmes, nous ne pouvons pas savoir comment plaire à Dieu quand nous prions; mais lorsque son Saint-Esprit prend la relève, tout devient facile : vous savez quoi dire ou quoi faire dans la présence de Dieu; prier n’est plus une contrainte, mais un plaisir; vous ne regardez plus la montre pour savoir à quel moment ça se termine, parce que vous n’aurez même plus envie de quitter la présence de Dieu, tellement vous vous sentirez léger; voilà à peu près ce qu’on ressent lorsqu’une prière est inspirée et conduite par le Saint-Esprit. Mais il y a une dimension encore plus profonde, celle des soupirs ou des gémissements de l’Esprit.
Soupirs inexprimables.
Techniquement, le soupir est une forte expiration plus ou moins prolongée occasionnée par une forte sensation ou une forte émotion. Il peut être l'expression d'une peine ou d'une passion, comme par exemple, une passion amoureuse (2). Quoiqu’en soupirant nous n’entendons presqu’aucun mot intelligible, nous exprimons néanmoins quelque chose de perceptible par notre interlocuteur. Ainsi dit, en soupirant, on peut comprendre si une personne est fatiguée, ou si elle est triste, ou alors au contraire si elle est joyeuse. Le soupir est une forme d’expression de soi qui englobe plusieurs mots à la fois, qu’une personne n'arrive pas à prononcer. Il prend la relève de la simple parole lorsque le sentiment qui anime notre message est très fort. Or justement les fardeaux de Dieu sont très lourds à porter pour un simple être humain. C’est pourquoi il a absolument besoin de l’assistance du Saint-Esprit car finalement, c’est ce dernier qui porte en nous les fardeaux de Dieu. C'est le Saint-Esprit qui nous aide à supporter le poids des émotions de Dieu; et parce qu’ils peuvent être très difficiles à formuler par notre intelligence limitée, ils vont très souvent se manifester en soupirs inexprimables. Peu importe que nous comprenions ou pas les gémissements du Saint-Esprit en nous, l’essentiel est que Dieu lui les comprenne, car le Père, le Fils et l’Esprit sont un.
Par ailleurs, les gémissements de l’Esprit sont aussi le signe d’un enfantement spirituel. Dieu veut nous faire enfanter ses projets. Lorsque nous portons donc ses fardeaux, attendons-nous à les voir grandir en nous et les enfanter le moment venu. Or qui dit “enfanter le projet de Dieu” dit “ressentir les douleurs de l’enfantement”. Il y a des “douleurs spirituelles” qu’un disciple de Christ doit se disposer à supporter pour libérer sa propre destinée, celle d’autres personnes éventuellement, des réveils, des guérisons, des nouvelles naissances, des délivrances, etc. Tout dépend de ce que Dieu l’aura fait concevoir. C’est comme “concevoir un enfant” qui de l'état embryonnaire devient un fœtus qui évolue dans le sein maternel, avant sa délivrance par l’accouchement, entre douleurs des contractions et joie de voir le bébé enfin naître.
De plus, un disciple de Christ qui laisse constamment le Saint-Esprit soupirer en lui, est identifiable par sa recherche permanente de la présence de Dieu. Il n’arrive plus à rester un long moment sans prier ou méditer la parole. Il a constamment envie d'être dans l’intimité avec son Dieu. C’est plus fort que lui. C’est normal, parce que le Saint-Esprit désire ardemment le Père comme le Fils; et il est impossible de résister à cet appel pressant, d’où la recherche permanente de la présence de Dieu chez celui/celle qui se laisse remplir par le Saint-Esprit.
Psaume 42 v 2 : "Comme une biche soupire après des cours d’eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu"
Psaume 84 v 4 et 10 : "(…) Moi, je soupire après tes autels, Eternel, maître de l’univers, mon roi et mon Dieu ! (…) Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille ailleurs"
C’est le profil même des adorateurs. Ce ne sont pas eux qui d’eux-mêmes cherchent en permanence la présence de Dieu, mais c’est le Saint-Esprit dont ils sont remplis qui les poussent à chercher incessamment la face de Dieu, juste pour qui il est. Ils ne font que répondre à l’appel de Dieu qui demande constamment la communion.
Jean 4 v. 23 : “Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande”.
Prière: Saint-Esprit, je te laisse prier au travers de moi; je ne veux plus te contrôler, mais utilise mon corps et mon âme pour exprimer tout ce que tu désires dans la prière à Dieu. Amen.
JOUR 5/N'ATTRISTEZ PAS LE SAINT-ESPRIT.
Si vous avez des enfants, ou alors, si vous vous êtes quelques fois occupé d’enfants, il vous est probablement déjà arrivé d'être déçu par leur comportement, quand bien même vous seriez très attachés à eux. Le fait d’aimer vos enfants ne vous empêche pas d’être peiné lorsqu’ils adoptent une attitude qui va complètement à l’opposé de ce que vous leur avez inculqué comme valeurs. Et lorsqu’ils persistent dans leurs rébellions, il peut même vous arriver d’annuler certains projets avec eux (tant que bien sûr cela n’est pas vital pour leur vie en tant normal). Par exemple: un tel va annuler une petite sortie prévue avec son enfant; un autre va remettre à plus tard le petit cadeau promis, le temps que son enfant revienne à des meilleurs sentiments; un autre encore dira : “pas de séance cinéma avec moi ce soir comme prévu, puisque tu n'écoutes pas”; pour un autre, ce ne sera rien de tout cela, mais seulement des larmes, refroidi devant le comportement méchant de son fils ou de sa fille. Quelle que soit votre réaction devant la mauvaise attitude de votre enfant, jamais vous ne l’abandonnerez si vous l’aimez vraiment. Seulement, votre relation avec lui pourra prendre un coup, ce qui n’est pas dans son intérêt. Si vous attristez la seule personne qui peut vous garantir une solution, vous vous mettez dans une situation très dangereuse, car il ne vous restera plus rien après. Vous vous condamnez vous-mêmes. C’est pourquoi, il est important de préserver la bonne communion avec celui seul qui nous garantit qu’après la mort, nous rejoindrons Dieu dans son paradis, à savoir le Saint-Esprit.
Dans le livre d'Ephésiens 4 v 30 nous pouvons lire ceci :
“N’attristez pas le Saint-Esprit par lequel vous avez été marqués (d’un sceau) comme propriété de Dieu pour le jour de la délivrance finale. Vous l’avez reçu comme un gage de votre libération complète et définitive.”
L'apôtre Paul cite quelques attitudes qui peinent l’Esprit de Dieu, dans la mesure où elle sont contre-nature pour une personne née de l’Esprit, et ne correspondent pas à ce qu’il lui enseigne : le mensonge, la colère, les calomnies, le vol, la paresse, les criailleries, l’amertume, les insultes et autres paroles blessantes, les moqueries, tout esprit de revendication, etc (Ephésiens 4 v. 26-32).
On ne peut prétendre développer une intimité avec une personne que l’on blesse constamment. Alors, pour la prospérité de notre relation avec l’Esprit de Dieu, bannissons toutes sorte de méchanceté du milieu de nous, soyons humbles et bons les uns envers les autres.
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée.38 C'est le premier commandement et le plus grand. 39Et voici le deuxième, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.40De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
Prière : Père céleste, pardonne moi pour toutes les fois où j’attriste ton Saint-Esprit par mon comportement. Merci parce que tu me restes fidèle malgré tout. Je peux compter sur cette grâce pour continuer de grandir dans la communion avec ton Saint-Esprit; je choisis de renoncer à toute forme de méchanceté qu’il me montrera. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.
JOUR 6/CE N'EST PAS UNE QUESTION D'ÂGE NI D'EXPÉRIENCE
Job 32 v 6-9 : “6Et Élihu, fils de Barakeel de Buz, prit la parole et dit : Je suis jeune, et vous êtes des vieillards ; c'est pourquoi j'ai craint, j'ai redouté de vous faire connaître mon sentiment. 7Je disais en moi-même : les jours parleront, le grand nombre des années enseignera la sagesse. 8Mais en réalité, dans l'homme, c'est l'esprit, le souffle du Tout Puissant, qui donne l'intelligence ; 9ce n'est pas l'âge qui procure la sagesse, ce n'est pas la vieillesse qui rend capable de juger.”
L’un des freins au développement de notre intimité avec le Saint-Esprit, c’est l'orgueil basé sur l'âge physique, ou les années d’expérience. Job et ses amis (Éliphaz, Bildad et Tsophar) étaient des hommes d'âge mûr par rapport au jeune Elihu. Cependant, aucun des quatre vieillards n’avait pu comprendre la pensée de Dieu par rapport à la détresse de Job. Au contraire, les uns condamnaient leur ami estimant que ses malheurs étaient le fait d’une punition divine par rapport à une action coupable (3), tandis que l’autre estimait qu’il était irréprochable, accusant Dieu de lui faire un procès injuste (4).
Dans son discours, Elihu avait mis en évidence la dispensation miséricordieuse de Dieu, qui est la base même de notre foi en Jésus Christ. Aucun être humain ne peut dire qu’il est sans reproche devant Dieu, aucun ne peut payer sa dette à Dieu par ses sacrifices; nous ne sommes sauvés que par la miséricorde divine. Job - ni ses amis - ne l’avaient saisi. D’ailleurs on peut imaginer le stress de l’homme d’Uts (5) lorsque ses fils organisaient des fêtes:
Job 1 v 4-5 : “Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois sœurs à manger et à boire avec eux.5Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste ; car Job disait : Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir.”
Mais si aujourd’hui pour ceux qui sont dans l’ère de la grâce, où la connaissance est de plus en plus répandue, le message semble évident, ce n’était pas forcément le cas avant la dispensation de la grâce. N’eut été donc la révélation du Saint-Esprit, le jeune Elihu n’aurait pas pu comprendre ce mystère. Malheureusement, aujourd’hui encore, nombreux sommes nous qui pensons que nous comprenons les choses de Dieu parce qu’on aura vécu longtemps, ou parce qu’on aura déjà fait ceci ou cela auparavant. Certains estiment par exemple qu’ils n’ont pas grand chose à apprendre sur le mariage parce qu’ils ont déjà été mariés; après un ou plusieurs déboires, ils cherchent à se remarier sans laisser le Saint-Esprit leur enseigner les rouages de cette alliance. C’est la raison pour laquelle malheureusement ils vont d’échecs en échecs et finissent pour quelques-uns, à sombrer dans l’impudicité. D’autres estiment que c'est le fait d’avoir atteint un certain âge, ou d’avoir une certaine situation professionnelle qui leur donnera la sagesse pour gérer un foyer; or il n’en est pas ainsi. Ruth n’avait pas une situation professionnelle en tant que tel; ce n’était qu’une pauvre femme étrangère qui vint au secours d’une autre pauvre femme israélite. L’amour et la sagesse de Ruth sont ce qui avait attiré son mari Boaz vers elle. C’est le témoignage qu’il lui rendit en tout cas, en faisant fi de sa pauvreté matérielle, de son origine étrangère et même de son âge puisque visiblement, l’écart d'âge entre les deux tourtereaux était considérable (on remarque en effet dans Ruth 3 v. 10 et v. 11 que Boaz appelle sa future épouse “ma fille”, ce qui suppose que physiquement, elle aurait pu être sa fille).
Ruth 3 v 9-11 : “9Il dit : Qui es-tu ? Elle répondit : Je suis Ruth, ta servante ; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. 10Et il dit : Sois bénie de l'Éternel, ma fille ! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. 11Maintenant, ma fille, ne crains point ; je ferai pour toi tout ce que tu diras ; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse.”
D’autres femmes israélites ont fait également une éloge à Ruth en bénissant Naomie devenue grand-mère, en disant que sa belle fille valait pour elle plus que sept fils.
Ruth 4 v 14-15 : “14Les femmes dirent à Naomi : béni soit l'Éternel, qui ne t'a point laissé manquer aujourd'hui d'un homme ayant droit de rachat, et dont le nom sera célébré en Israël! 15Cet enfant restaurera ton âme, et sera le soutien de ta vieillesse ; car ta belle-fille, qui t'aime, l'a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils.”
Dans la vie de Ruth, ce sont les fruits du Saint-Esprit et non une quelconque expérience - même maritale puisqu’elle avait été mariée dix ans avec le fils de Naomie - qui lui fit recevoir la grâce de Dieu. Si nous voulons que le Saint-Esprit nous communique ses secrets et qu’il prenne plaisir en nous, mettons de coté ce que nous aurons soi-disant appris par nos propres forces, “sans lui”, car aucune expérience simplement humaine ne peut bâtir efficacement la foi en Jésus-Christ : ni de grandes études, ni une force physique, ni le sexe, ni l'intelligence humaine, ni notre profession, ni notre naissance, ni notre arbre généalogique, ni notre âge. Dieu prend plaisir à révéler ses mystères à ceux qui se font petits devant lui, et non à ceux qui s’estiment déjà sages sur la base de considérations humaines :
Matthieu 11 v 25-26 : “25En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. 26 Oui, Père, je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi.”
1 Corinthiens 2 v. 7-10 : “7Non, nous annonçons la sagesse de Dieu mystérieuse et cachée, celle que Dieu, avant tous les temps, avait préparée d’avance pour notre gloire. 8Cette sagesse, aucun des chefs de ce temps ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la gloire. 9 Mais, comme il est écrit, ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, Dieu l'a préparé pour ceux qui l'aiment. 10 Or, c'est à nous que Dieu l’a révélé, par son Esprit, car l'Esprit examine tout, même les profondeurs de Dieu."
Proverbes 3 v 5 : Confie-toi en l'Eternel de tout ton cœur, Et ne t'appuie pas sur ta sagesse;
N’oublions pas que l'orgueil spirituel avait été l'obstacle de bon nombre de contemporains du Seigneur Jésus. À cause de leurs parcours théologique et de leurs expériences en tant que “bergers” du troupeau de Dieu, certains n’arrivaient plus à recevoir comme de petits enfants la lumière du Fils de Dieu. Lorsque Salomon alla consulter l’Eternel à peine intronisé, il ne lui demanda que la sagesse, pourtant, il était très jeune. Le fils de David devint l’homme le plus sage de l'époque, pourtant il n’était pas d'âge mûr; malgré sa jeunesse, il avait régné sur un peuple nombreux, parmi lesquels évidemment il y avait beaucoup de personnes plus âgées que lui, mais qu’il avait finalement dépassé en sagesse.
1 Rois 3 v. 7-9 :7Maintenant, Eternel mon Dieu, tu m’as établi roi, moi ton serviteur, à la place de mon père David. Or je ne suis qu'un jeune homme(6), je n'ai pas d'expérience. 8Ton serviteur se trouve au milieu de ton peuple, celui que tu as choisi, et c’est un peuple immense, si nombreux qu’il ne peut être ni compté ni recensé. 9Accorde donc à ton serviteur un cœur apte à écouter pour juger ton peuple, pour distinguer le bien du mal ! En effet, qui serait capable de juger ton peuple, ce peuple si important ? »
Certains auraient pu dire en voyant le jeune homme : “ce n’est qu’un enfant!” Pourtant, sa requête faisait déjà preuve d’une certaine sagesse, et le jeune homme avait été exaucé au-delà de ses espérances :
1 Rois 3 v. 10-13 : “10Cette demande de Salomon plut au Seigneur. 11Et Dieu lui dit : « puisque c'est cela que tu demandes, puisque tu ne réclames pour toi ni une longue vie, ni les richesses, ni la mort de tes ennemis, mais que tu demandes de l'intelligence pour exercer la justice, 12je vais agir conformément à ta parole. Je vais te donner un cœur si sage et si intelligent qu'il n'y a eu avant toi et qu'on ne verra jamais personne de pareil à toi. 13Je te donnerai en outre ce que tu n'as pas demandé : des richesses et de la gloire en si grande quantité qu'il n'y aura pendant toute ta vie aucun roi qui soit ton égal.”
En accordant autant de sagesse et de gloire au jeune roi, Dieu renversait aussi le mythe de “la vieillesse source de sagesse". Il marquait ainsi les esprits en démontrant que seul lui accorde à l’homme la capacité de juger avec discernement et de faire les bons choix. Ceci pousserait à se tourner vers lui plutôt que vers son âge. S’appuyer sur son âge (ou son background humain) nourrit le mépris, ce qui est un fruit non du Saint-Esprit, mais de la chair. D’ailleurs, ce n’est pas probablement pas un hasard que Dieu ait choisi Elihu pour révéler et enseigner à Job la miséricorde divine. Descendant de “Buz” qui signifie “mépris”, cette expérience fut l’occasion pour Elihu de réaliser qu’il n’avait pas à se sentir complexé par rapport aux plus âgés, car ce qui compte devant Dieu, c’est un coeur rempli de sa sagesse et non notre âge physique. Elihu a donc compris que ni lui ni personne n’avait à le mépriser à cause de son âge, lorsque Dieu est avec lui. C’est ce que Paul avait en plus recommandé à Timothée.
1 Timothée 4 v 12 : “Que personne ne te méprise pour ton jeune âge, mais efforce-toi d’être un modèle pour les croyants par tes paroles, ta conduite, ton amour, ta foi et ta pureté.”
Visiblement, le jeune pasteur avait souffert d’un complexe d'infériorité en raison de sa jeunesse, probablement nourri par le mépris de certains membres de l’église à l’époque. L'apôtre Paul avait dû mettre les choses au clair à ce sujet, en donnant des instructions précises aux fidèles de Corinthes:
1 corinthiens 16 v 10-11 : “10Si Timothée arrive, veillez à ce qu’il se sente à l’aise parmi vous, car il travaille à l’œuvre du Seigneur, tout comme moi. 11Que personne ne le méprise donc. A son départ, fournissez-lui les moyens de revenir dans la paix auprès de moi, car je l’attends, lui et les frères qui l’accompagnent.”
Daniel et ses trois amis, sont un autre exemple de ce que la sagesse divine n’est pas une question d'âge, mais de Saint-Esprit. Ces quatre judéens n’étaient encore que de jeunes garçons lorsqu’ils avaient été emmenés en captivité à Babylone. Non seulement ils avaient été choisis pour servir le roi Nebucadnetsar à cause de leur sagesse, mais en plus, Dieu leur en accorda davantage à cause de la fermeté de leur foi. Le Saint-Esprit avait distingué ces jeunes garçons parmi d’autres, et Daniel en particulier, une fois devenu adulte, avait continué de briller par sa sagesse en tant que conseiller du roi.
Daniel 1 v. 3-4, 8, 11-21 : “3Le roi donna l'ordre à Ashpenaz, le responsable de ses eunuques, de faire venir quelques Israélites de sang royal ou de famille noble.4Ce devaient être de jeunes garçons sans défaut physique, beaux, doués de perspicacité et de sagesse, instruits et intelligents, capables de servir dans le palais du roi. (...)
8Daniel prit la ferme décision de ne pas se souiller en consommant les plats servis à la table du roi et le vin de ses banquets. Il demanda alors au chef des eunuques de ne pas l'obliger à se souiller. (...)
11Daniel dit alors à l'intendant auquel le chef des eunuques avait confié la responsabilité de lui-même, Hanania, Mishaël et Azaria : 12« Fais donc un essai avec tes serviteurs pendant dix jours : qu'on nous donne des légumes à manger et de l'eau à boire. 13On examinera ensuite devant toi notre apparence et celle des jeunes gens qui mangent les plats servis à la table du roi. Puis, agis avec nous, tes serviteurs, en fonction de ce que tu auras constaté. »14Il leur accorda ce qu'ils demandaient et fit un essai avec eux pendant dix jours. 15Au bout de dix jours, ils avaient meilleure apparence et avaient pris plus de poids que tous les jeunes gens qui mangeaient les plats servis à la table du roi. 16L'intendant retirait donc les plats et le vin qui leur étaient destinés, et il leur donnait des légumes à la place.
17Dieu accorda à ces quatre jeunes gens de la connaissance et de la perspicacité dans tout ce qui concernait la littérature et la sagesse. De plus, Daniel était capable d’expliquer toutes les visions et tous les rêves. 18Au moment fixé par le roi pour qu'on les lui amène, le chef des eunuques les présenta à Nebucadnetsar. 19Le roi discuta avec eux et, parmi tous ces jeunes gens, il n'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. 20Sur tous les sujets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence et sur lesquels il les interrogeait, le roi les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues présents dans tout son royaume. 21Telle fut la situation de Daniel jusqu'à la première année de règne de Cyrus.”
En temps normal, plus nous sommes intimes avec le Saint-Esprit, plus nous réalisons à quel point nous sommes pauvres spirituellement, ce qui nous amènera à devenir complètement dépendants de Lui.
Matthieu 5 v 3 : “Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient !”
Jean 9 v 39-41 : “39Puis Jésus dit : Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles. 40Quelques pharisiens qui étaient avec lui, ayant entendu ces paroles, lui dirent : Nous aussi, sommes-nous aveugles ?41Jésus leur répondit : Si vous étiez aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais maintenant vous dites : Nous voyons. C'est pour cela que votre péché subsiste.”
Devant Dieu, la maturité ne s’apprécie pas seulement en fonction de l'âge ou de l'expérience, mais en fonction d'une proximité cœur à cœur, avec son Saint-Esprit. Cette proximité de cœurs vous fera porter de beaux fruits qui seront la seule preuve et devant Dieu et devant les hommes que vous êtes vraiment sages.
Jacques 3 v. 13 et 17 : “13Y a-t-il parmi vous quelqu’un de sage et d’expérimenté ? Qu’il en donne la preuve par sa bonne conduite, c’est-à-dire par des actes empreints de l’humilité qui caractérise la véritable sagesse. (...) 17Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est en premier lieu *pure ; de plus, elle aime la paix, elle est modérée et conciliante, pleine de bonté ; elle produit beaucoup de bons fruits, elle est sans parti pris et sans hypocrisie.”
Ainsi, le plus mature devant Dieu, c’est celui ou celle qui est plus intime avec son Saint-Esprit. Recherchons donc cette intimité plus que tout en chérissant le Saint-Esprit comme Dieu Lui-même le fait.
Jacques 4 v 5 : (…) C'est avec jalousie que Dieu chérit l'esprit qu'il a fait habiter en nous.(…)”
Prière: Père céleste, je te demande pardon d’avoir un jour brandi mon âge et/ou mon expérience humaine au-dessus de la nécessaire intimité avec ton Saint-Esprit. Je choisis désormais de la privilégier plus que tout. Aide-moi à chérir ton Saint-Esprit, comme toi tu le fais. Au nom de Jésus-Christ je prie. Amen.
JOUR 7/LOUANGE ET ADORATION
Prenez un moment pour adorer Dieu en invoquant son Saint-Esprit. Dites lui que vous le désirez plus que tout, et soupirer après lui. Demandez au Saint-Esprit de vous révéler à quel point il est votre source, il est le père et la mère que vous recherchez peut-être, le frère et la soeur dont vous avez besoin, le meilleur ami qu’il vous faut.
Suggestions de chants:
(1) Marc 16 v 19 : “Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s'assit à la droite de Dieu.”
(2) Définition tirée du dictionnaire “Larousse”
(3) Job chapitre 4 à 28
(4) Job 32 v 1 : “Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job parce qu'il se considérait comme juste.”
Job 33 v. 8-11 : "Cependant, tu as bien dit devant moi, et j'entends encore le son de tes paroles :Je suis pur, je n’ai pas commis de transgression. Je suis irréprochable, je n’ai pas commis de faute. 10 Pourtant, Dieu a trouvé des raisons de s’en prendre à moi, il me traite comme son ennemi : 11 il met mes pieds dans des entraves, il surveille tous mes mouvements."
(5) Job 1 v 1 : “Il y avait dans le pays d’Uts un homme dont le nom était Job.(…)”
(6) Les suppositions sur l'âge de Salomon au moment où il devint roi iraient de 15 ans à 20 ans.