C'EST LE TÉMOIGNAGE DE JÉSUS QUI COMPTE (partie 2 et fin).

Dans le livre de Josué au chap. 22, nous voyons que les tribus de Ruben, de Gad et la demi tribu de Manassé avaient érigé un autel sur leur territoire, et la nouvelle s'est répandue chez toutes les autres tribus.

Josué 22.9-11 : « 9Les fils de Ruben, les fils de Gad, et la demi-tribu de Manassé, s'en retournèrent, après avoir quitté les enfants d'Israël à Silo, dans le pays de Canaan, pour aller dans le pays de Galaad, qui était leur propriété et où ils s'étaient établis comme l'Éternel l'avait ordonné par Moïse. 10Quand ils furent arrivés aux districts du Jourdain qui appartiennent au pays de Canaan, les fils de Ruben, les fils de Gad et la demi-tribu de Manassé, y bâtirent un autel sur le Jourdain, un autel dont la grandeur frappait les regards.11Les enfants d'Israël apprirent que l'on disait : Voici, les fils de Ruben, les fils de Gad et la demi-tribu de Manassé, ont bâti un autel en face du pays de Canaan, dans les districts du Jourdain, du côté des enfants d'Israël.»

Cependant, cette nouvelle ne leur avait pas plu.

Josué 22.12 : « Lorsque les enfants d'Israël eurent appris cela, toute l'assemblée des enfants d'Israël se réunit à Silo, pour monter contre eux et leur faire la guerre.»

Leurs frères israélites les avaient sermonnés, traité d'infidèles, avait accusé de s'être détourné de Dieu, de se révolter contre lui. Ils leur rappelèrent (Juges 22.17) le crime de Péor pour lequel Dieu s'était mis en colère contre toute l'assemblé d'Israël (Nombres 25) , le crime d'Acan qui leur fit perdre la guerre contre Aï (Juges 22.20).

Mais les fils de Ruben, de Gad, et la demi tribu de Manassé répondirent :

"22« Le Dieu des dieux, c’est l'Eternel, oui, c’est le Dieu des dieux, l'Eternel, qui le sait et Israël le saura bien aussi ! Si c'est par révolte et par infidélité envers l'Eternel que nous avons agi, ne viens pas à notre aide aujourd’hui !23Si nous nous sommes construit un autel pour nous détourner de l'Eternel, si c'est pour y présenter des holocaustes et des offrandes et si c'est pour y faire des sacrifices de communion, que l'Eternel lui-même nous en demande compte ! 
24Non, c'est plutôt par inquiétude que nous avons fait cela. Nous avons pensé que vos descendants diraient un jour aux nôtres : ‘Qu’avez-vous à faire avec l'Eternel, le Dieu d'Israël ? 25L'Eternel a établi le Jourdain comme une frontière entre nous et vous, descendants de Ruben et de Gad. Vous n'avez aucun droit de servir l'Eternel !’
A cause de vos descendants, les nôtres cesseraient alors de craindre l'Eternel. 26Voilà pourquoi nous nous sommes dit : ‘Construisons-nous donc un autel, non pour y offrir des holocaustes et pour des sacrifices, 27mais comme un témoin.’Il témoignera entre nous et vous, entre nos descendants et les vôtres, que nous voulons servir l'Eternel devant lui par nos holocaustes et par nos sacrifices d'expiation et de communion. Ainsi vos descendants ne pourront pas dire un jour aux nôtres : ‘Vous n'avez aucun droit de servir l'Eternel !’
28Nous nous sommes dit : ‘Si dans l’avenir ils nous tiennent ce langage, à nous ou à nos descendants, nous répondrons : Voyez la réplique de l'autel de l'Eternel qu'ont faite nos ancêtres, non pour des holocaustes et pour des sacrifices, mais comme témoin entre nous et vous.’
29Nous ne voulons certes pas nous révolter contre l'Eternel et nous détourner aujourd'hui de lui en construisant un autel destiné à des holocaustes, des offrandes et des sacrifices en plus de celui de l'Eternel, notre Dieu, qui est devant sa demeure ! »" (Josué 22. 22-29)

L'intention des Rubénites, des Gadites, et de la demi tribu de Manassé en bâtissant cette réplique de l'autel de Dieu qu'il y avait dans l'autre coté du jourdain chez leurs frères, n'était pas de se révolter contre Dieu. Le but était plutôt de laisser un témoignage à leur descendance, afin que leurs enfants sachent qu'ils restent liés aux autres tribus d'Israël par l'adoration du Dieu vivant, en dépit du fait qu'ils sont séparés géographiquement par le jourdain. C'était donc par souci de respecter l'ordre selon lequel les voies de Dieu devaient être transmises aux enfants qu'ils avaient bâti cet autel [1].

Il arrive que certaines choses que font nos frères et sœurs en Christ nous choquent, en ce quelles nous semblent être des abominations à Dieu. Et pourtant, c'est tout le contraire. Leurs actions sont même la preuve de leur amour et de leur consécration à Dieu. Pour dissiper les doutes, il faut comme les neuf autres tribus d'Israël on fait, avoir le courage d'exposer nos incompréhensions aux concernés, poser des questions, ou encore mieux, si cela ne nous est pas possible, poser directement la question à Dieu. Etant donné qu'il est le témoin par excellence, si nous sommes sincères, il se fera un plaisir de faire la lumière sur ce qui nous dérange.

C'est aussi l'occasion de rappeler que lorsque Dieu nous envoie accomplir une œuvre qui semble « bizarre » aux yeux des hommes (et même de frères et sœurs en Christ) ayons le courage de le faire, parce que seul Dieu juge. Nous serons peut-être mal critiqués par ceux qui ne comprennent pas l'orientation de notre mission, qui n'en comprennent pas le sens, mais ce qui importe c'est le témoignage de Jésus. Est-ce Jésus qui nous a ordonné de faire ce que nous faisons? Est-ce Jésus qui nous a envoyé faire ce que nous faisons? Si nous pouvons répondre par l'affirmative avec certitude, alors, soyons sans crainte. Le juste juge nous justifiera en son temps. Et puis, n'oublions pas ce que Pierre et Jean avaient dit à ceux qui se disant serviteurs de Dieu, leur défendaient de prêcher Jésus ouvertement :

« Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Actes 5.29).

PRIERE/Père céleste, je reconnais que c'est toi seul qui connait mon cœur. C'est toi qui juges parfaitement et qui sais si oui ou non je marche dans une voie droite. Aide-moi à me focaliser sur ce que toi tu penses de mes actes et non sur ce que les autres pensent de moi. Je te demande néanmoins de dissiper les doutes dans les cœurs de ceux que tu m'as donné comme partenaires de destinée, afin que la paix règne dans nos relations. Mais je m'engage à te suivre, même si l'Homme me rejette. Au nom de Jésus je prie. Amen.

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[1] Deutéronome 6.6-7 : «Et ces commandements, que je te donne aujourd'hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants (…)»