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LA JALOUSIE MATERNELLE (1)

Voilà un sujet tabou parmi beaucoup d'enfants de Dieu, mais qui pourtant fait des ravages au sein des familles, en particulier dans les relations mère-fille. Il est donc important de l’identifier (I) et de le soumettre au traitement du Saint-Esprit de Dieu pour des relations familiales plus saines (II).

L’amour d’une mère est essentiel pour le développement personnel de tout un chacun. Il suffit de voir les dysfonctionnements émotionnels que l’absence d’affection maternelle provoque chez les uns et les autres : sentiment de solitude, esprit d’orphelin, mal assurance, complexes soit de supériorité soit d’infériorité, tristesse, luxure, etc. Le désir de combler le vide crée par le défaut d’affection maternelle conduit généralement à des idolâtries relationnelles, qui peuvent se manifester par exemple par la recherche effrénée d’une âme sœur à laquelle on substitue un enfant, des amis, des protecteurs; il en découle aussi l’attirance vers des personnes de même sexe, et bien d’autres choses qui nous éloignent de la sainteté de Dieu, et partant, du véritable épanouissement qui n'est disponible qu'auprès de Lui.


I- L'URGENCE D'IDENTIFIER LE MAL


Si la jalousie d’une mère vis-à-vis de sa fille est un sujet que l’on a du mal à évoquer, plusieurs raisons peuvent l’expliquer.

La première est que la jalousie en soi est un péché que la plupart des personnes ont du mal à avouer, tout simplement parce qu’on en a honte. Tout le monde aime bien paraître bienveillant, sympathique et non envieux. L'on protège donc à tout prix son image, ou plutôt celle que nous avons laisser paraître. Or avoir honte de reconnaître que nous en souffrons, c’est s'empêcher d’en guérir. Il est écrit dans Proverbes 28 v. 13 :

"Celui qui cache ses transgressions ne réussira pas, mais on aura compassion de celui qui les reconnaît et les abandonne.“

Jésus-Christ a répondu ceci à ceux qui s'offusquaient de ce qu’il mange et boive avec des pécheurs :

«(…) Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, à changer d’attitude. » (Marc 2: 17)

Or comme bien d'autres, la jalousie est une maladie de l'âme, en ce qu’elle traduit un sentiment d'insécurité, de peur et d’anxiété concernant la perte anticipée ou non anticipée d’un statut, d’un objet, d’un lien affectif, ou tout autre chose ayant à nos yeux une importante valeur personnelle. De ce fait, la jalousie est un péché, puisque ce sentiment d'insécurité fait perdre le focus sur Dieu, en nous mettant automatiquement sous le coup d’une loi divine, celle de Deutéronome 5 v. 21:

“Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain ; tu ne désireras pas la maison de ton prochain, ni son champ, ni son esclave, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni quoi que ce soit qui lui appartienne.”

La deuxième raison pour laquelle nous avons du mal à reconnaître un état de jalousie maternelle, c’est tout simplement parce que cela ne sied pas du tout avec l’image que l’on se fait de la mère, ce qui est tout à fait compréhensible. Un mère est sensée protéger, aimer, encourager, propulser ses enfants dans leur destinée, et les encourager même à aller plus loin que ce qu’elle a pu réaliser. L’on estime que si une femme a pu porter en elle un enfant pendant trois trimestres, c’est qu’elle donnerait tout pour que cet enfant soit heureux. Or la jalousie contredit de bout en blanc ce portrait enjolivant de la figure maternelle. L’associer à une mère suppose que cette dernière persécute sa progéniture au lieu de la protéger, la déteste au lieu de l’aimer, la dévalorise au lieu de l’honorer, en bref, lui fait du mal au lieu de la chérir. Cela brise le cœur 💔que de le réaliser. Aussi beaucoup préfèrent pratiquer la politique de l’autruche, c’est-à-dire devant l’évidence d’une jalousie maternelle, ils font comme si de rien n’était, ou essaient d’arrondir les angles, en se mentant à eux-mêmes, essayant de se convaincre qu’ils ne sont pas en face d’une jalousie. Pour une mère consciente de ce problème dans le cœur, elle aura donc du mal à l’avouer, laissant malheureusement les manifestations de sa jalousie faire du mal à ses enfants. Du côté des enfants, la honte de reconnaître que leurs propres mères soient jalouses de leurs bonheurs fait qu’ils évitent d’en parler, de peur de passer pour des fous, ou pour des personnes qui déshonorent leurs mères. Le problème est que cela engendre par la suite des hypocrisies et des blessures qui tuent à petit feu, ce qui n’est pas la volonté de Dieu pour vous. Reconnaître un état de jalousie maternelle vous poussera à agir dans la sagesse, à écouter les instructions du Saint-Esprit s’il veut vous mettre par exemple à l'abri d’un danger lié à cette fureur. En effet, on a vu des cas de mères prêtes à détruire le foyer de leurs filles pour se mettre avec leur gendre. En vous avertissant, le Saint-Esprit pourra vous donner des instructions pour éviter ce genre de drame. Mais si en vous révélant le cœur des uns et des autres afin de nous ouvrir les yeux le Saint-Esprit vous prévient d'une jalousie de votre parente, vous voulez absolument faire l’autruche, il vous sera difficile de suivre les instructions de sa sagesse. En conséquence, ce que Satan avait prévu faire au travers de la mère jalouse, arrivera.

On a également vu des cas où des mères étaient prêtes à tuer leur propre descendance, uniquement par intérêt purement égoïste, parce qu’elles ont convoité ce que leurs enfants ou petits enfants avaient. Un exemple biblique illustre cette situation; c’est le cas d’Athalie. Elle était la femme de Joram et mère d’Achazia, roi de Juda. D’après les Ecritures, elle avait une mauvaise influence sur son fils:

2 chroniques 22 v. 3: “Il marcha lui aussi sur les voies de la famille d'Achab, car sa mère le poussait au mal par ses conseils.”

Après l’assassinat d’Achazia, Athalie sa mère se leva et extermina toute la race royale de la maison de Juda. Elle fit donc périr ses propres petits-fils, voulant exterminer jusqu’au dernier reste de la famille de David, à qui Dieu avait promis qu’il ne manquerait pas de descendant sur le trône[1].Peut-être est-ce par rapport à cette prophétie qu’elle avait essayé d’éliminer tous ses petits-fils, afin de s’assurer qu’aucun d’entre eux ne prenne légitimement le trône qu’elle convoitait. Mais Dieu épargna Joas, un des princes, fils d’Achazia, qui avait échappé à la mort grâce à sa tante Joshabat[2].

À la septième année, Joas prit officiellement le pouvoir. Athalie fut tuée. C’est ainsi que la promesse de Dieu faite à David s’était réalisée à cette période. On déplore cependant l'attitude de cette mère et grand-mère dont les liens d’affection maternelle n’étaient rien à côté de la satisfaction impie de la soif du pouvoir. Mais autour de nous, malheureusement, il y a beaucoup d’Athalie qu'on a peur ou honte de reconnaître.

Nous verrons dans la suite l'importance de guérir du problème.


Prière.

Père céleste, au Nom de Jésus-Christ, je te prie de m'aider à marcher dans ta vérité, en acceptant de reconnaitre tout problème de jalousie maternelle soit dans mon cœur, soit dans mon entourage, afin que je sache comment marcher dans ta sagesse. Aide-moi à être à l'écoute de ta voix pour savoir comment me comporter dans cette situation. Amen


[1] Psaume 132 v. 11-12 : “L'Eternel a juré la vérité à David, Il n'en reviendra pas ; Je mettrai sur ton trône un fruit de tes entrailles. Si tes fils observent mon alliance Et mes préceptes que je leur enseigne, Leurs fils aussi pour toujours seront assis sur ton trône…” 2 chroniques 6 v. 16 : Maintenant, Eternel, Dieu d'Israël, observe la promesse que tu as faite à David, mon père, en disant : Tu ne manqueras jamais devant moi d'un successeur assis sur le trône d'Israël, pourvu que tes fils prennent garde à leur voie et qu'ils marchent dans ma loi comme tu as marché en ma présence. [2] 2 chroniques 22 v. 10-12 : “10Quand Athalie, la mère d'Achazia, vit que son fils était mort, elle se leva et fit disparaître toute la descendance royale de la communauté de Juda. 11Cependant Joshabeath, la fille du roi, prit Joas, le fils d'Achazia, et l'enleva du groupe des fils du roi quand on les fit mourir. Elle le mit avec sa nourrice dans une chambre à coucher du temple. Joshabeath, fille du roi Joram, femme du prêtre Jehojada et sœur d'Achazia, le cacha ainsi à Athalie, et celle-ci ne le fit pas mourir. 12Il resta 6 ans caché avec eux dans la maison de Dieu, tandis qu’Athalie régnait sur le pays.”


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