L’AMOUR FRATERNEL
- Jésus-Christ, Roi des Nations
- 20 août 2021
- 21 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 août 2023
INTRODUCTION
Un proverbe africain dit « Tout seul on va plus vite, ensemble, on va plus loin. ». En réalité, les hommes n’ont fait que constater un principe divin qui régit différentes sphères de notre vie, et que l’on connait un peu plus sous l’expression « l’union fait la force ».
Notre Dieu est un dieu d’unité et est à l’essence même de l’unité ; sa triple dimension Père, Fils, Saint-Esprit nous l’enseigne, et la création de la femme en tant qu’aide de l’homme l’enseigne également.
- Genèse 1 v. 26 : « Puis Dieu dit, faisons l’homme à notre image et selon notre ressemblance (…) » ; il parle ici à la première personne du pluriel, révélant ainsi l’unité dans sa trinité.
- Genèse 2 v. 18 : « L'Eternel Dieu dit : Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui. ».
Malheureusement, dans le corps de Christ, l’amour entre les enfants de Dieu tend à se refroidir, laissant la place à la trahison, la haine, etc. Il faut revenir humblement vers ce pilier de l’Eglise, sans quoi cette dernière perdrait de sa puissance. C’est l’objectif du diable, mais ne nous laissons pas faire. Que cette semaine de prière puisse agir comme une lanterne en nous aidant à prendre conscience de l’urgence de pratiquer en vérité l’amour entre frères et sœurs en Christ.
Propulsion spirituelle d'Août 2021, C’EST PARTI !
JOUR 1
L’AMOUR FRATERNEL COMME PILIER DE L’EGLISE.
Texte de référence : Actes 2 : 41-42
41Ceux qui acceptèrent sa parole furent donc baptisés et, ce jour-là, le nombre des disciples augmenta d’environ 3000 personnes.
42Ils persévéraient dans l'enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.
Quelques semaines après le retour du Seigneur Jésus au ciel, les premiers disciples ont reçu la visitation du Saint-Esprit qui s’est manifesté par des langues de feu. Pierre se met donc à prêcher pour la première fois avec hardiesse, et 3000 âmes se convertissent. L’Eglise du Christ voit alors le jour conformément à sa parole dans Matthieu 16 v. 18 : « Et moi, je te dis ceci : Tu es Pierre, et sur cette pierre, je construirai mon Église, et la puissance de la mort ne pourra rien contre elle. ».
L’Eglise de Dieu dont Jésus est le chef (Ephésiens 1 : 22) a donc commencé à fonctionner sous la puissance du Saint-Esprit qui l’a fait naitre, grâce à plusieurs piliers que nous pouvons identifier dans Actes 2 v. 42 :
- L’enseignement de la parole par les apôtres ;
- La communion fraternelle ;
- La fraction du pain ;
- Les prières.
Dès lors, on comprend que dans le modèle de famille spirituelle que Dieu nous présente, tel qu’on le voit dans l’église primitive, la communion fraternelle fait partie de ces quatre piliers qui en font la force.
Il faudrait peut-être revenir à l’étymologie du mot pour en comprendre la portée. Le terme utilisé pour exprimer « communion fraternelle » par Luc[1] est un terme grec « koinonia » qui vient lui-même de « koinonos » signifiant :
- un partenaire, un associé, un camarade, un compagnon ;
- celui qui partage en toute chose[2].
Lorsque Luc parlait donc de communion fraternelle, il faisait allusion à une véritable association entre les disciples du Christ, un réel esprit de partage dans la communauté chrétienne. On perçoit la réalité de cet esprit de partage dans les versets qui suivent (Actes 2 v. 44-46) :
44Tous ceux qui croyaient étaient ensemble et ils avaient tout en commun.
45Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et ils en partageaient le produit entre tous, en fonction des besoins.
46Chaque jour, avec persévérance, ils se retrouvaient d’un commun accord au temple ; ils rompaient le pain dans les maisons et ils prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur.
Ceux qui étaient devenus disciples de Jésus passaient donc beaucoup de temp ensemble, partageaient leurs biens selon leurs besoins, s’accordaient pour aller ensemble au temple rendre un culte à Dieu, etc. On se croirait vraiment dans une véritable famille. Cela fait penser à cette parole de Jésus : « Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère » (Matthieu 12 : 49-50). Jésus n’a donc pas employé une simple figure de style, mais la famille de Dieu est une réalité que l’on vit, et la communion fraternelle en est un aspect incontournable.
Mais comment cette communion fraternelle est-elle possible ?
Par l’amour fraternel.
Jésus a dit : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13 : 34-35).
L’amour fraternel devient donc le signe distinctif de la communauté de Jésus-Christ. Là où est l’Eglise de Jésus-Christ, là est l’amour les uns pour les autres. Sans cet amour, ceux qui n’appartiennent pas encore au Père ne sauront pas identifier Sa famille.
En somme, celui qui communie avec Jésus-Christ, qui dit lui appartenir, fait désormais partie de son corps qui est l’Eglise. A ce titre, par l’Esprit de Dieu, il sentira le besoin de communier avec ceux qui font également partie du corps de Christ. C’est au travers de cette communion dans l’amour de Dieu que chaque membre de son corps grandira, et tout le corps en général C’est ainsi que l’Eglise continue de s’édifier.
Ephésiens 4 v. 11-12 : « C'est lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme bergers et enseignants. Il l’a fait pour former les saints aux tâches du service en vue de l'édification du corps de Christ jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à la maturité de l’adulte, à la mesure de la stature parfaite de Christ. »
A la question plus précise de savoir quelle serait l’utilité de la communion fraternelle pour un enfant de Dieu, voici quelques réponses :
- La communion fraternelle libère la puissance de Dieu.
Rappelons-nous d’abord que tout seul, on peut accomplir certaines choses, mais ensemble on va plus vite ; selon un dicton, « Un seul morceau de bois donne de la fumée mais pas de feu. » Effectivement, il faut un tas de bois pour avoir du feu ; tout seul, c’est mission impossible. Par ailleurs dans le livre de Deutéronome 32 v. 30, on comprend qu’un chassera mille et deux chasseront dix mille. On comprend par là qu’il y a donc au moins déjà à deux plus de résultats que lorsque nous sommes tout seul. Jésus a aussi mis un point d’honneur sur la puissance de la communion fraternelle en affirmant ceci : « Je vous dis encore que, si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. » (Matthieu 18 : 19). Nous aurons donc besoin des autres frères et sœurs en Christ pour allumer le feu de Dieu dans nos vies.
- Les autres ont besoin de nous.
Nous sommes également appelés à bénir les autres par les dons que nous avons reçus de Dieu.
1 Pierre 4 v. 10 : « Comme de bons dispensateurs des diverses grâces de Dieu, que chacun de vous mette au service des autres le don qu'il a reçu ».
Ne soyons donc pas égoïstes. Acceptons de communier avec les autres enfants de Dieu, nous bénirons, et serons bénis à notre tour.

PRIERE. Père merci de la grâce que j’ai de pouvoir partager ce que tu as mis en moi aux frères et sœurs en Christ. Aide-moi à me libérer de tout sentiment de solitude, à m’ouvrir aux autres, afin que ta puissance soit davantage libérée. Amen.
[1] Sous la plume de qui a été rédigé le livre des Actes.
[2] https://topbible.topchretien.com/lexique-grec-hebreux/2844/
Estelle Ndjengue.
JOUR 2
LES DÉGÂTS DU MÉPRIS DE L’AMOUR FRATERNEL.
Si pratiquer l’amour fraternel libère davantage la puissance de Dieu, on comprend à l’inverse que ne pas le pratiquer entraîne des dégâts dans le corps de Christ, précisément la division.
Cette dernière commence lorsque les uns et les autres se mettent à poursuivre des intérêts égoïstes au détriment de celui de la famille de Dieu. Tout par de là : l’amour ne cherche pas son intérêt.
Une fois que dans la maison de Dieu nous aurons tendance par exemple à entraîner les disciples de Christ vers nous et non pas vers lui, assurément nous nous sépareront de Dieu, et par ricochet les uns des autres. C’est l’objectif du diable qui malheureusement réussit souvent à instrumentaliser certains membres du corps de Christ pour semer la division.
Jean 10 v. 10-14 (version Semeur).
« 10Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante.
11Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
12Celui qui n’est pas le berger, qui n’est pas le propriétaire des brebis, mais que l’on paye pour les garder, se sauve, lui, dès qu’il voit venir le loup, et il abandonne les brebis ; alors le loup se précipite sur elles, il s’empare de quelques-unes et disperse le troupeau.
13Cet homme agit ainsi parce qu’il est payé pour faire ce travail et qu’il n’a aucun souci des brebis.
14Moi, je suis le bon berger ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, »
Actes 20 v. 28-30
« 28Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous a confié la responsabilité ; prenez soin de l'Eglise de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang.
29Je sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous, et ils n'épargneront pas le troupeau ;30de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite. »
Au travers des deux textes ci-dessus, voici le profil des diviseurs du corps de Christ.
- Il s’agit de personnes qui font partie de la maison de Dieu, ou qui en ont tout l’air, sûrement parce qu’ils y sont physiquement ;
o Actes 20 v. 30 : …de vos propres rangs surgiront des hommes…
- Ils y ont parfois une tâche précise confiée par Jésus, le berger:
o Jean 10 v. 12 : « mais que l’on paye pour les garder »[1]
- Cependant, dans leur cœur, ils veulent attirer les brebis à eux, et non à Jésus le Berger; ils auront parfois la prétention de vouloir enseigner, mais uniquement dans un but égoïste ; et leurs enseignements seront empreints de mensonges.
o Actes 20 v. 30 : « de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite.»
- Ils agissent de préférence en cachette, dans le dos du pasteur établi par Jésus sur sa bergerie ; par exemple lorsqu’il s’absente.
o Actes 20 v. 29 : Je (Apôtre Paul) sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous, et ils n'épargneront pas le troupeau.
- Ils ne se soucient pas véritablement des brebis de Jésus ; ils sont lâches, puisqu’ils les abandonnent en voyant le danger (Jean 10 : 12-13).
- Ils ont une mentalité du salut par les œuvres et non par la grâce ; ce sont donc des personnes qui fonctionnent dans la maison de Dieu selon la méritocratie, qui ont tendance à se glorifier de leurs propres forces ; ces personnes ne se reposent pas sur la grâce divine ; elles servent Dieu plus parce qu’elles attendent un salaire qu’elles mériteraient, non par amour sincère pour Lui (Jean 20 v. 13 : « Cet homme agit ainsi parce qu’il est payé pour faire ce travail ») ; en effet, plus j’aime Jésus, plus j’aimerai ceux qui font partie de sa bergerie.
- Les diviseurs sont des personnes qui ont tendance à « voler » la place du berger, qui n’acceptent pas dans l’humilité celle qui leur est affectée.
o Jean 12 v. 20 « Celui qui n’est pas le berger, qui n’est pas le propriétaire des brebis » ;
o Actes 20 v. 29-30 : Je (Apôtre Paul) sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous (…) de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite. »
Que cela ne soit pas notre partage. Veillons plutôt justement les uns sur les autres, afin que l’esprit de division ne corrompe pas notre communauté en Christ. C’est possible justement en manifestant à nos frères et sœurs l’amour de Jésus.
Hébreux 12 v. 14-15
« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés ».

PRIERE.
Père je te prie de purifier mon cœur de toute forme de frustration ou d’amertume susceptible d’être exploité par l’ennemi pour semer la division dans ton église. Je prie également pour un esprit de discernement pour m’éloigner des loups, et d’amour pour mes frères et sœurs en Christ. AMEN.
[1] En d’autres versions de la Bible, on parle de mercenaire, ou de salarié.
Estelle Ndjengue .
JOUR 3
S’ACCUEILLIR LES UNS LES AUTRES.
1)- Définition.
Que signifie le terme « accueillir » ? Selon le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales, Accueillir signifie « Recevoir bien ou mal une personne ou une chose qui survient, qui se présente ; se comporter devant elle d'une certaine manière ».
2)- Qu’est-ce que l’accueil selon la parole de Dieu.
Selon la parole de Dieu, il s’agit également de recevoir sans restriction, sans rejet et ce quel que soit le contexte. Il est écrit dans Luc 9 v.10-11 :
« 10 A leur retour, les apôtres racontèrent à Jésus tout ce qu'ils avaient fait. Il les prit avec lui et se retira à l'écart, du côté d'une ville appelée Bethsaïda. 11 Mais les gens l'apprirent et le suivirent. Jésus les accueillit ; il leur parlait du royaume de Dieu et il guérissait ceux qui en avaient besoin ».
Bien que le Seigneur ait voulu se retirer avec ses disciples, la foule se présenta. Jésus aurait pu les congédier ou s’excuser de ne pas être disponible. Mais il les accueillit tous sans condition. Nous voyons ainsi dans cet exemple, un modèle d’attitude à avoir. Il n’a en effet ni questionné la foule sur leurs intentions, ni douté d’eux et il ne s'en est pas méfié. Il a simplement ouvert ses bras afin de les accueillir promptement et simplement.
3)- Les bienfaits de l’accueil
Que s’est-il passé après cet accueil ?
Il est écrit : « il leur parlait du royaume de Dieu » ; le Seigneur Jésus leur donna donc la nourriture spirituelle en leur enseignant ce qu’est le royaume de Dieu.
Ensuite, « il guérissait ceux qui en avait besoin » ; une fois l’enseignement terminé, il dispensa des soins à ceux qui en avaient besoin.
Enfin, alors que l’heure du dîner s’approchait et que la foule était toujours nombreuse, les disciples s'inquiétaient de la façon dont ils allaient devoir nourrir la foule. Ils s'inquiétaient également du fait de ne pas pouvoir les loger. Mais au travers de sa réponse : « donnez-leur vous-mêmes à manger », le Seigneur Jésus souhaitait que ces disciples croient que Dieu pourvoirait. Par-là, Jésus montrait que dans l’accueil du prochain Dieu pourvoit et bénit. Nous n’avons pas à avoir peur car Dieu multiplie les bénédictions et permet à celui qui reçoit de pourvoir aux besoins de ceux qu’il accueille.
Relevons également que l’accueil doit se faire dans un esprit de joie, conformément à Actes 21 v.17 : « A notre arrivée à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis avec joie ».

4)-S’accueillir les uns les autres : une préfiguration de l’accueil que nous réserve le Père.
S’accueillir les uns les autres est une préfiguration de l’accueil que nous a réservé le Père céleste dans son royaume.
En effet,
a) - accueillir c’est mettre en pratique la parole, et aussi donner de l’espérance ;
b) - il s’agit de prendre soin de ceux qui sont accueillis et de pourvoir à leurs besoins par la grâce de Dieu. Par l’exemple que Jésus a donné, il est clair qu’à l’échelle terrestre, cela illustre la grâce que Dieu nous a accordé en Jésus-Christ en faisant de nous ses enfants, cohéritiers de Jésus (Romains 8 : 17).
c)- s’accueillir les uns les autres, frères et sœurs, c’est accueillir la vérité.
Cette vérité c’est que nous sommes tous un en Christ, tous membres de son corps (Romains 12 : 5). Lorsque nous nous accueillons les uns les autres, c'est donc Jésus-Christ lui-même que nous accueillons. Car il a dit dans Matthieu 25 v. 38-40 :
« 38 Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli ; ou nu, et t'avons-nous vêtu ? 39 Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi ? 40 Et le roi leur répondra : Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. »
Aussi sachant cette vérité, rappelons-nous que le salut en Jésus-Christ passe par l’Esprit et par la foi en la vérité comme indiqué dans 2 Thessaloniciens 2 v.13 :
« 13. Quant à nous, frères et sœurs bien-aimés du Seigneur, nous devons constamment dire à Dieu toute notre reconnaissance à votre sujet, parce que Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut par la sainteté que procure l'Esprit et par la foi en la vérité ».
C’est parce que nous avons cru en cette vérité que nous serons nous-mêmes accueillis dans le Royaume des cieux. Nous le disions précédemment l’accueil de nos frères et sœurs est une préfiguration ou une manifestation à notre échelle de l’accueil que nous réserve Dieu. Cet amour pour la vérité est la base de notre foi.
Par ailleurs, nous pouvons citer un contre-exemple dans 2 Thessaloniciens 2 v. 9-10 :
« 9 L'apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, 10 et avec toutes les séductions de l'iniquité pour ceux qui périssent parce qu'ils n'ont pas reçu l'amour de la vérité pour être sauvés ».
Ne pas s’accueillir les uns les autres c’est donc refuser cette vérité indiquant que c’est le Seigneur que nous accueillons. Or, ceux qui ont refusé l’amour de cette vérité périront car cela équivaut à rejeter le salut offert par Dieu. Ne pas accueillir la vérité, c’est accepter le mensonge et fuir la vérité, or nous savons qui est le père du mensonge.

EN GUISE DE PRIERE, nous vous invitions à prendre ensemble la cène du Seigneur Jésus-Christ (exemple : du jus de raisin, ou simplement de l’eau, avec un morceau de pain). C’est le symbole de son alliance pour unir son corps que nous sommes. Rompons donc le pain ensemble et partageons, nous membres du même corps, dans la communion fraternelle le sang que Jésus Christ a versé pour nous accueillir dans une seule et même famille. Dans la maison de Dieu il y a de la place pour tout le monde.
Exemple de texte à lire pour la circonstance: Matthieu 26 v. 26-27.
Fadoua Jabrak.
JOUR 4
SE SALUER LES UNS LES AUTRES.
Dans le livre de Romains 16, l’apôtre Paul fait une lettre de salutations aux frères et sœurs de l’église de Rome. Il commence par une recommandation.
Dans les v. 1 à 2, on peut lire :
« Je vous recommande notre sœur Phœbé, qui est diaconesse de l'Eglise de Cenchrées. Accueillez-la dans le Seigneur d'une manière digne des saints et aidez-la pour toute affaire où elle pourrait avoir besoin de vous, car elle en a aidé beaucoup, moi y compris. »
La sœur Phoebe venait d’ailleurs, précisément d’une autre église, celle de Cenchrées. Elle était certes « étrangère » à l’église de Rome, mais pas du tout étrangère à la famille de Dieu. On comprend donc que la puissance de l’amour fraternel dans le corps de Christ va au-delà de la simple communauté locale ; elle transcende les clivages territoriaux, de telle sorte que les saints de l’église de telle ville, ou de tel pays, comme des frères et sœurs, s’entendent très bien avec les saints de telle autre ville ou pays. L’accueil réciproque devient ainsi naturel. La référence devient désormais non plus l’église locale au sens strict, mais le chef de l’Eglise lui-même, Jésus-Christ. Autrement dit, je salue et j’accueille un tel pas seulement parce qu’il est de ma communauté locale, mais parce qu’il fait partie de ma famille en Jésus-Christ.
Dans la suite de sa lettre aux v. 3 à 15, l’apôtre Paul adresse des salutations à une multitude de saints :

« 3Saluez Prisca et Aquilas, mes collaborateurs en Jésus-Christ.
4Ils ont risqué leur tête pour me sauver la vie. Je ne suis pas le seul à leur être reconnaissant, c'est aussi le cas de toutes les Eglises des non-Juifs.
5Saluez aussi l'Eglise qui est dans leur maison. Saluez Epaïnète, mon bien-aimé, qui a été le premier fruit pour Christ en Asie.
6Saluez Marie, qui a beaucoup travaillé pour vous.
7Saluez Andronicus et Junia, mes compatriotes et mes compagnons de détention ; ils sont très estimés parmi les apôtres et ils se sont même convertis à Christ avant moi.
8Saluez Amplias, mon bien-aimé dans le Seigneur.
9Saluez Urbain, notre collaborateur en Christ, et mon bien-aimé Stachys.
10Saluez Apellès, qui a fait ses preuves en Christ. Saluez ceux de l’entourage d'Aristobule.
11Saluez Hérodion, mon compatriote. Saluez ceux de l’entourage de Narcisse qui appartiennent au Seigneur.
12Saluez Tryphène et Tryphose, elles qui travaillent pour le Seigneur. Saluez la bien-aimée Perside, qui a beaucoup travaillé pour le Seigneur.
13Saluez Rufus, celui qui a été choisi dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne.
14Saluez Asyncrite, Phlégon, Hermès, Patrobas, Hermas et les frères et sœurs qui sont avec eux.
15Saluez Philologue et Julie, Nérée et sa sœur, ainsi qu’Olympe et tous les saints qui sont avec eux. »

Remarquons que Paul en adressant une salutation, fait systématiquement mention soit de l’identité du saint qu’il salue, soit de ses œuvres ; et les deux – identité et œuvres – tournent toujours autour de Jésus-Christ. En citant précisément le prénom de chacun, il relève que certains ont été des compagnons de détention (sachant qu’il a été en prison en raison de sa foi et de ses œuvres pour Jésus-Christ), que d’autres ont beaucoup travaillé pour le Seigneur ou lui appartiennent tout simplement, d’autres tiennent des églises dans leurs maisons (on voit encore ici l’union entre les différentes églises locales), ou constituent des premiers fruits de son ministère, et d’autres encore qui l’avaient tellement aimé qu’ils avaient risqué leur vie pour le sauver, etc.
Remarquons qu’au v. 13, où Paul dit « Saluez Rufus, celui qui a été choisi dans le Seigneur, et sa mère, qui est aussi la mienne. ». Cela nous fait une fois de plus penser à la parole de Jésus selon laquelle « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » (Luc 8 : 21).
Pour terminer, au v. 16, l’apôtre Paul déclare :
« Saluez-vous les uns les autres par un saint baiser. [Toutes] les Eglises de Christ vous saluent. ».
La notion de ‘saint-baiser’ suppose que la salutation entre frères et sœurs en Christ doit être donnée sans hypocrisie, sans arrière-pensée, dans la joie, la simplicité et la sincérité. Elle ne doit pas être empreinte de séduction, comme nous l’avons vu le mois précédent[1]. Sur ce dernier point, dans la relation entre personnes de sexe opposée en l’occurrence, usons de sagesse en étant modéré.e.s.

PRIERE. Père merci pour ta merveilleuse famille dans laquelle tu m’accueilles. Que mon cœur déborde d’amour pour les frères et sœurs en Christ ; apprends-moi par ton Esprit à les saluer régulièrement, même s’ils ne relèvent pas forcément de mon église locale. Aide-moi également à donner de saints baisers, exempts de sournoiserie, et de séduction. Merci car je sais que tu m’exauces en ce moment-même. AMEN.
Prodige et Estelle N.
[1] Propulsion spirituelle du mois de juillet 2021, Jour 5 : « Comment se préparer au retour de l'Epoux : Amour vs prostitution (2ème partie) ».
JOUR 5
MANIFESTER L’AMOUR FRATERNEL EN ACTION
Le Seigneur Jésus nous exhorte à l’amour fraternel :
Jean 13 : 34-35
« 34. Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.
35. À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »
Jean, dans ses épîtres, dit encore :
« Si quelqu'un dit : J'aime Dieu, et qu'il haïsse son frère, c'est un menteur ; car celui qui n'aime pas son frère qu'il voit, comment peut-il aimer Dieu qu'il ne voit pas ? » (1 Jean 4 :20)
La Bible nous indique également comment manifester concrètement l’amour fraternel : « Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. » (Romains 12 :10)
« Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » (Ephésiens 4 :32)
« Exercez l'hospitalité les uns envers les autres, sans murmures. » (1 Pierre 4 :9)
« De plus, nous vous le recommandons, frères : avertissez les indisciplinés, parlez de façon consolante à ceux qui sont déprimés, soutenez les faibles, soyez patients envers tous » (1 Thessaloniciens 5 :14).

Exemples de personnages bibliques qui ont su exercer cet amour :
-> Ruth : elle n’a pas hésité à quitter son pays, Moab, pour suivre sa belle-mère, Naomi, à Bethléhem de Juda et prendre soin d’elle. Ruth n’avait rien à gagner à rester auprès de Naomi mais l’a fait par affection et loyauté envers elle.
Ruth 1 :16-17
« 16. Ruth répondit : Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ;
17. où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! »
-> Boaz : il s’est montré hospitalier envers Ruth, une femme étrangère qu’il ne connaissait pas :
Ruth 2 v.8-9
« 8. Boaz dit à Ruth : Écoute, ma fille, ne va pas glaner dans un autre champ ; ne t'éloigne pas d'ici, et reste avec mes servantes.
9. Regarde où l'on moissonne dans le champ, et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Et quand tu auras soif, tu iras aux vases, et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé. »
Ruth 2 v.14: « Au moment du repas, Boaz dit à Ruth : Approche, mange du pain, et trempe ton morceau dans le vinaigre. »
L’amour fraternel c’est aussi savoir reprendre un frère ou une sœur qui agit mal pour le ou la ramener sur le chemin de la vie :
« Si ton frère a péché, va et reprends-le » (Matthieu 18 :15)
« Et veillons les uns sur les autres pour nous encourager mutuellement à l’amour et à la pratique du bien. » (Hébreux 10 :24)
Prenons l’exemple de Néhémie (Néhémie chap. 13 v.11 - v.17 - v.25) qui, à son retour à Jérusalem, va réprimander sévèrement ses frères pour les péchés commis en :
· disposant une chambre pour Tobija, (Ammonite qui s’était opposé à la reconstruction des murs de Jérusalem) dans la maison de Dieu (v.4-14),
· profanant le jour sabbat (v.15-22),
· prenant des femmes étrangères pour épouse (v.23-31).

Prière : Seigneur Saint Esprit, aide-nous à exercer, les uns envers les autres, le même amour que Jésus Christ a eu pour nous, afin que quiconque reconnaisse que nous sommes ses véritables disciples, à la gloire du Père. Amen !
Marinella Kouakou.
JOUR 6
LOUER DIEU ENSEMBLE
Dans la description du fonctionnement de l’église primitive, nous avons vu que la prière, la parole, la communion fraternelle et la fraction du pain constituaient des piliers. Mais il y en a également un de très important, que l’on retrouve dans le livre d’Actes 2 : 47, à savoir la louange. Il est écrit : « Ils louaient Dieu et avaient la faveur de tout le peuple ».
Les frères et sœurs avaient donc l’habitude de louer Dieu ensemble ; c’est le modèle que le Seigneur Jésus avait lui-même donné : « après avoir chanté les psaumes[1], ils[2] se rendirent au mont des Oliviers. »
Les douze avaient donc appris auprès de leur maître, la puissance de la louange communautaire qu’ils ont aussitôt mis en pratique à la naissance de l’Église.
En effet, tout comme Jésus est au milieu de deux ou trois qui prient en son nom, Dieu siège au milieu de la louange de ses enfants (Psaume 22 : 3). Louons donc ensemble.
Exemples de manifestations de la puissance de la louange communautaire.
1)- Paul et Silas en prison en Macédoine.
Actes 16 v. 23-26
23Après les avoir roués de coups, ils les ont jetés en prison en recommandant au gardien de la prison de les surveiller de près.
24Face à une telle consigne, le gardien les a jetés dans la prison intérieure et a emprisonné leurs pieds dans des entraves.
25Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les écoutaient.
26Tout à coup, il y a eu un tremblement de terre si violent que les fondations de la prison ont été ébranlées. Toutes les portes se sont immédiatement ouvertes et les liens de tous les prisonniers ont été détachés.
Au lieu de se lamenter sur leur sort, les deux disciples se sont mis à louer Dieu ensemble. Il a donc envoyé une puissance qui les a délivrés de leurs chaînes ; par la suite même le geôlier s’est converti à Christ avec toute sa famille (v. 27 et s.)
2)- Israël remporte une guerre par la louange communautaire.
Dans le livre de 2 chroniques 20, on nous relate l’histoire d’Israël qui se fait attaquer par les Moabites, les Ammonites, et les habitants de la montagne de Séir. Après avoir rappelé à son peuple que le combat lui appartenait, Dieu l’invite simplement à aller sur les hauteurs et voir la délivrance qu’Il lui accorderait. Lisons.
17Vous n'aurez pas à mener ce combat. Prenez position, tenez-vous là et vous verrez la délivrance que l'Eternel vous accordera. Juda et Jérusalem, n’ayez pas peur et ne vous laissez pas effrayer ! Demain, sortez à leur rencontre et l'Eternel sera avec vous. »
18Josaphat s'inclina, le visage contre terre, et tous les Judéens et les habitants de Jérusalem tombèrent devant l'Eternel pour l'adorer.
19Les Lévites qui faisaient partie des Kehathites et des Koréites se levèrent pour louer d'une voix très forte l'Eternel, le Dieu d'Israël.
20Le lendemain, ils se levèrent tôt et partirent pour le désert de Tekoa. Au moment de leur départ, Josaphat se tint debout et dit : « Ecoutez-moi, Judéens et habitants de Jérusalem ! Ayez confiance en l'Eternel, votre Dieu, et vous serez affermis. Ayez confiance en ses prophètes et vous réussirez. »
21Puis, en accord avec le peuple, il désigna des musiciens qui, couverts d'ornements sacrés, célébraient l'Eternel tout en marchant devant l’armée et disaient : « Louez l'Eternel ! Oui, sa bonté dure éternellement ! »
22Au moment où l'on commençait les chants et les louanges, l'Eternel plaça une embuscade contre les Ammonites, les Moabites et les habitants de la région montagneuse de Séir qui étaient venus contre Juda, et ils furent battus.
23Les Ammonites et les Moabites se dressèrent contre les habitants de la région montagneuse de Séir pour les vouer à la destruction et les exterminer ; et, quand ils en eurent fini avec les habitants de Séir, ils s'aidèrent mutuellement à se détruire.
24Lorsque les Judéens furent arrivés à un point de vue donnant sur le désert, ils regardèrent du côté de la foule et constatèrent que ce n’était plus que cadavres tombés à terre. Il n’y avait aucun rescapé.
Remarquons qu’Israël n’a pas eu besoin de combattre. Le peuple n’a fait que louez l’Eternel d’un commun accord, et ce dernier a agi.

EN GUISE DE PRIÈRE, NOUS VOUS PROPOSONS CES DEUX CHANTS DE LOUANGE.
Ensemble louons le Seigneur (Marcel Boungou)
Louez l’Eternel, car il est bon (Luc Dumont)
[1] Dans certaines versions de la Bible comme Semeur, il est précisé qu’il s’agit de cantiques de la Pâque. [2] Jésus et ses disciples.
Estelle Ndjengue.
JOUR 7
PRIÈRES.
Père merci de m’éclairer sur la puissance de l’amour fraternel.
Je désire avancer avec Toi tout en acceptant d’inclure le reste de ta famille spirituelle ; je ne veux pas être en dehors de ton corps, mais je désire en faire partie de façon pratique.
Guéris-moi des blessures que j’aurais eu dans les relations avec des frères et sœurs ; tu as dit que « le fer aiguise le fer » (Proverbes 27 : 17). Je ne veux donc plus fuir le contact avec les autres.
Délivre-moi de la solitude, et merci de mettre sur ma route des personnes avec qui je vais pouvoir grandir avec toi sereinement.
À partir d’aujourd’hui, je décide de saluer d’un cœur sincère et loyal mes frères et sœurs, y compris ceux qui ne font pas forcément partie de mon église locale ; je crois que nous sommes de la même famille, ta famille. Au nom de Jésus-Christ je prie. AMEN.
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