ABIATHAR, IMAGE DU PÈRE CÉLESTE GÉNÉREUX ET EXCELLENT.
- Estelle Ndjengue.
- 3 juil.
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Marc 2.25-26 : "25Jésus leur répondit : « N'avez-vous jamais lu ce qu’a fait David, lorsqu'il a été dans le besoin et qu'il a eu faim, lui et ses compagnons ? 26Il est entré dans la maison de Dieu, à l’époque du grand-prêtre Abiathar, a mangé les pains consacrés qu'il n'est permis qu'aux prêtres de manger et en a même donné à ses compagnons ! »"
Abiathar succéda à son père Achimelek à la sacrificature. Ce dernier avait vraiment agi selon le cœur du Père céleste. Il n'avait pas laissé David dans le manque. Lorsqu'il vit sa peine, il pourvut à ses besoins, ainsi qu'aux besoins de tous ceux dont David avait la charge, ceux qui le suivaient. Dans le texte de Marc 2.25-26, Jésus parle d'Abiathar et non d'Achimelek, même si c'était Achimelek selon 1 Samuel 6 et s.) qui avait directement accueilli David. Mais nous resterons fidèle à Marc 2.25-26, car l'image d'Abiathar est forte ici; elle porte le symbole du Père céleste dans sa générosité et son excellence.
En effet, "Abiathar" signifie "père de l'abondance" (ou "père excellent") [1].
Dans Philippiens 4.18, il est écrit :
« Et mon Dieu pourvoira à tous vos besoins conformément à sa richesse, avec gloire, en Jésus-Christ.»
Et dans Matthieu 6.25-34, Jésus dit :
« (…) Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? 26Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 27Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie ? 28Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs : elles ne travaillent pas et ne tissent pas ; 29cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles. 30Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi ? 31Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : ‘Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous ?’32En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin. 33Recherchez d'abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus. 34Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.»
Dieu ne pouvait pas laisser David ni les siens affamés, parce que c'est un père responsable, chez qui il y en assez pour tous. Remarquons d'ailleurs que le pain qu'Abiathar (ou Achimelek) lui donna, était un pain de proposition, qu'il n'est permis qu'aux sacrificateurs de manger (cf Marc 2.26). Notre Père céleste nous permet de manger à la même table que lui. C'est le pain que lui-même il mange qu'il nous donne à manger. Je me souviens d'une personne qui a grandi avec un père dont elle mangeait uniquement les restes. Son père mangeait de bonnes choses, mais ses enfants mangeaient très souvent des choses différentes, de moins bonne qualité. Parfois, si son père laissait quelque chose à table, alors, ses enfants pouvaient prendre ses restes pour pouvoir manger un met de qualité. Mais rarement ils mangeaient ensemble, à table, ou les mêmes choses que lui. Cela rappelle la femme syrophénicienne et Lazare qui voulaient manger les miettes de leur maitre et du riche.
Matthieu 15.24 (la femme syrophénicienne): « Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.»
Luc 16.21 (Lazare): « Il aurait bien voulu se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche(…)»
Notre Père céleste ne nous donne pas ses restes ou des miettes. Il nous donne la bonne part, ce que lui-même il mange. Il l'avait fait pour Saül au moment où il devait être oint roi d'Israël.
1 Samuel 9.22-24 : « 22Samuel prit Saül et son serviteur, les fit entrer dans la salle et leur donna une place à la tête des invités. Il y avait là une trentaine d’hommes. 23Samuel dit au cuisinier : « Sers la portion que je t'ai donnée en te disant de la mettre à part. » 24Le cuisinier préleva la cuisse et ce qui l'entoure, et il la servit à Saül. Samuel dit : « Voici ce qui a été réservé. Sers-toi et mange, car on l'a gardé pour toi lorsque j'ai invité le peuple. » Ainsi, Saül mangea avec Samuel ce jour-là.»
Saül avait mangé avec le prophète Samuel.
1 Samuel 9.19 : « Samuel répondit à Saül : « C'est moi qui suis le voyant. Monte devant moi au haut lieu et vous mangerez aujourd'hui avec moi. (…)»
1 Samuel 9.20 : « (…) Et pour qui est réservé tout ce qu'il y a de précieux en Israël ? N'est-ce pas pour toi et pour toute ta famille ? »
On voit que Dieu n'avait pas laissé des miettes à Saül, mais bien ce qu'il y avait de plus précieux, parce qu'il l'avait déjà adopté comme son fils.
Cela fait encore penser au repas de l'alliance instauré par le Seigneur Jésus. Il mangeait avec ses disciples, à la même table, jusqu'au dernier jour; il ne leur donna pas seulement un pain précieux, mais carrément son propre corps, ce qui est la part la plus excellente qui soit. Il désirait en plus partager ce repas avec eux.
Luc 22.14-15 : « Quand l'heure fut venue, il se mit à table avec les [douze] apôtres. 15Il leur dit : « J'ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir»
Jésus voulait dire précisément "avant de souffrir pour vous". De même Abiathar (ou Achimelek) avait donné à manger à David et à sa suite, avant de mourir pour lui, sous l'épée de Saül.
Le Seigneur Jésus a annoncé que nous aussi, qui croyons en lui, serons à la même table que lui au ciel.
Luc 22.16 : « car, je vous le dis, je ne la mangerai plus jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. »
Luc 22.28-30 : « 28Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; 29c'est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur. 30Ainsi, vous mangerez et boirez à ma table dans mon royaume et vous serez assis sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël. »
Luc 12.37 : «Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera éveillés ! Je vous le dis en vérité, il mettra sa ceinture, les fera prendre place à table et s'approchera pour les servir.»
Dans le dernier verset, le Seigneur dit que même au ciel, il nous servira lui-même à sa table!
David avait également reçu ce cœur du père de l'abondance. De la même manière qu'Abiathar lui fit manger le pain sacré pris à la table sacrée, David usa de bienveillance envers Mephiboshet, fils de Jonathan fils de Saül, sans regarder au lien de sang avec Saül qui en avait voulu à sa vie.
1 Samuel 9.3, 6-10, 13 : «3Le roi dit : N'y a-t-il plus personne de la maison de Saül, pour que j'use envers lui de la bonté de Dieu ? Et Tsiba répondit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds. (…)
6Et Mephiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint auprès de David, tomba sur sa face et se prosterna. David dit : Mephiboscheth ! Et il répondit : Voici ton serviteur. 7David lui dit : Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours à ma table.
8Il se prosterna, et dit : Qu'est ton serviteur, pour que tu regardes un chien mort, tel que moi ?
9Le roi appela Tsiba, serviteur de Saül, et lui dit : Je donne au fils de ton maître tout ce qui appartenait à Saül et à toute sa maison.
10Tu cultiveras pour lui les terres, toi, tes fils, et tes serviteurs, et tu feras les récoltes, afin que le fils de ton maître ait du pain à manger ; et Mephiboscheth, fils de ton maître, mangera toujours à ma table (…) 13Mephiboscheth habitait à Jérusalem, car il mangeait toujours à la table du roi (…)»
Alors que lui-même se voyait comme un chien mort (un peu comme la femme syrophénicienne dans Matthieu 15.24, ci-dessus), Mephiboseth était désormais l'invité du roi David. Il mangeait à sa table, comme un fils de roi, et le roi David veilla à ce que ses besoins soient toujours pourvus, en lui donnant Tsiba et toute sa maison comme serviteurs. David donna également à Méphiboseth tous les biens de Saül. C'était sa bonne part.
Psaume 16. 5-6 : « 5Le Seigneur est ma part, Il est le calice où je bois, il est mon unique héritage. 6Tu fixes mon destin, tu m’assures un sort favorable : Tu tiens mon avenir en mains. La part que j’ai reçue est un enclos plein de délices, Mon héritage est le plus beau.»
Comme nous l'avons déjà annoncé, en plus de donner à manger à David, Abiathar (ou Achimelek) accepta de mourir pour David. Il savait que venir à son secours lui coûterait la vie, mais il l'a quand même fait. Remarquons en effet que le prophète Samuel lui-même avait craint pour sa vie, lorsque Dieu lui ordonna d'aller oindre le futur roi d'Israël dans la maison d'Isaï, père de David.
1 Samuel 16.1-2 : « 1L'Éternel dit à Samuel : Quand cesseras-tu de pleurer sur Saül ? Je l'ai rejeté, afin qu'il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d'huile, et va ; je t'enverrai chez Isaï, Bethléhémite, car j'ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. 2Samuel dit : Comment irai-je ? Saül l'apprendra, et il me tuera. (…)»
On savait donc en Israël que c'était risqué de porter secours à David. Mais Abiathar (ou Achimelek) l'a fait, comme notre Père céleste. Lui, le Dieu Tout puissant a accepté de mourir pour nous en prenant la forme d'un homme, Jésus-Christ, afin de nous épargner la mort éternelle. Il ne nous a pas livré au malin, tout comme Abiathar n'avait pas livré David à Saül. Il a été un père excellent, qui a manifesté l'amour ultime pour Dieu et pour David (remarquons-le, David n'était même pas son fils de sang!)
Certains pères terrestres livrent leurs propres enfants au mal. Ils les vendent en sacrifice pour s'enrichir, ou les renient à cause de leur foi en Jésus.
Matthieu 10.21 (parole de Jésus à propos des persécutions à venir) : « Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant (…)»
Mais Dieu, notre Père céleste, est plus grand et plus aimant. Grâce à lui, nous pouvons vivre, évoluer et réussir, même là où certains avaient décrété notre mort.
Psaume 27.10 : « Car mon père et ma mère m'abandonnent, Mais l'Éternel me recueillera.»
PRIÈRE/Père céleste, merci de m'aimer autant. Tu es bon, généreux, et excellent. Tu me fait manger à ta table. Tu ne me donnes pas des restes ou des miettes, mais tu me donne la bonne part, ce que toi même tu manges. Je suis ton fils/ta fille, et mon héritage est conséquent en Jésus-Christ. Tu me protèges, tu as tout donné pour que je ne manque de rien. Alors, je choisis de me reposer en Toi, de te faire confiance. Au nom de Jésus je prie. Amen.
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